Aujourd’hui, la tendance est aux maisons de repos de grande taille. Pour faire face au vieillissement de la population, la capacité maximum d’un établissement va d’ailleurs passer de 150 à 200 lits. Dans ce contexte, les petites maisons de repos disparaissent ou sont englobées dans des groupes plus importants.
A Theux, le Home Franchimontois fête ses 50 ans cette année. Pour ce petit poucet de 55 lit, un agrandissement ou le rapprochement avec une intercommunale n’est pas à l’ordre du jour. A la plus grande satisfaction des résidents de la maison de retraite. "Non, non, laissez-nous bien dans notre petit coin. On est bienheureux ici," insiste Gisèle Nullens, résidente au Home Franchimontois. "Il y a une belle ambiance, une ambiance familiale (...). On est vraiment comme chez soi", renchérit Céline Defays, une autre pensionnaire.
55 lits, une volonté politique "contre vents et marées"
Le maintien de cette capacité, "c’est vraiment un souhait des politiques qui va un peu contre vents et marées parce que la mode et le financement des maisons de repos, ce sont les grosses structures parce que l’on fait des économies d’échelle et que le financement est différent etc, détaille Henri-Anne Bodart, la directrice du Home Franchimontois. Mais ici, il y a eu toujours une volonté de rester dans des normes acceptables : 55 lits, c’est un peu peu économiquement mais familialement, c’est vraiment top!"
La recette du Home Franchimontois pour parvenir à dégager des bénéfices avec cette taille réduite? "Je pense qu’on a trouvé l’équilibre entre le prix de l’hébergement - qui pour le moment est de 43 euros par jour, ce qui est encore raisonnable - et la structure qu’on propose, explique Henri-Anne Bodart. Une gestion aussi au quotidien tant des dépenses de la masse salariale que des dépenses de fonctionnement qui permet d’arriver à l’équilibre". (Au.M.)