Ce jeudi, différents syndicats se sont mobilisés pour exprimer leurs revendications suite à la crise sanitaire. C’est notamment le cas à la maison Saint-Edouard à Stoumont, où le personnel a débrayé en parallèle à l’action du personnel non-marchand.
"Des horaires imbuvables"
Ils étaient une quarantaine à participer à la première action syndicale dans cette institution. Qu’ils soient anciens ou nouveaux venus, ils s’accordent aujourd’hui pour signifier un ras-le-bol général. "Le problème, c’est que les horaires sont imbuvables. Le personnel n’est pas bien réparti. En plus de ça, ça arrive que certaines personnes travaillent tous les week-ends sur un trimestre. C’est trop pour notre vie familiale", explique Véronique Serres, la déléguée syndicale CNE de Saint-Edouard.
La maison Saint-Edouard s’occupe d’enfants et d’adultes avec un handicap mental. La crise sanitaire a mis en avant les défauts de l’institution. "Ça a été la débrouille, on ne pouvait compter sur personne. On a dû faire nos masques, on a dû faire nos horaires. Ca a été très compliqué aussi d’expliquer aux plus jeunes pourquoi ils ne pouvaient plus aller à l’école... Il y a eu beaucoup plus de crises de colère et autres", indique Véronique.
Ce que les employés veulent, c’est des horaires plus stables, mieux organisés et surtout plus cohérents. Certains avouent ne plus tenir en finissant tard le soir et en reprenant tôt le matin avec seulement quelques heures de sommeil.
Cette situation est semblable à beaucoup d’employés du secteur non-marchand qui est en grève aujourd’hui. Le but de ces différentes actions à travers le pays est de montrer que de nombreuses professions se sont démenées pendant la crise.
Des travailleuses des SAFA dans les rues à Verviers
En même temps que les actions de Stoumont, une autre action a eu lieu à Verviers. Ce sont les services d’aide aux familles et aux ainés, SAFA, qui ont décidé de marcher pour dénoncer leur situation. "On voudrait que notre secteur soit plus considéré. On s’est démenées pendant cette crise, mais on n’a pas de retombée. Certains par contre n’ont pas travaillé et savent à peine payer leur loyer. Il est temps de concrétiser une reconnaissance des travailleurs et travailleuses des SAFA", exprime Corinne Sotiau, une déléguée FGTB et aide familiale.
Le petit groupe de travailleuses a remis une lettre à toutes les directions des infrastructures du secteur dans la commune de Verviers.
Deux actions qui se ressemblent
On porte du vert d’un côté, du rouge de l’autre. Mais aujourd’hui, ces salariés se sont rassemblés pour scander haut et fort que sans leurs efforts la crise sanitaire aurait été encore plus dramatique. En retour, ils déplorent le fait que leur situation personnelle ne s’est toujours pas amélioré. (PJ)