Voici 3 ans que le centre d’accueil de jour pour personnes handicapées "Le Bailou", s’est installé dans ses nouveaux locaux à Aubel. Depuis l’inauguration, les employés et les bénéficiaires ont pris leurs marques. Cependant, quelques changements dans la législation européenne sont venus chambouler leur fonctionnement.
Un véhicule de transport pour personnes à mobilité réduite flambant neuf. "Le Bailou" a dû investir dans cet engin ultra fonctionnel qui peut accueillir 12 passagers, dont 6 en voiturette. "Il y a plus d’espace et leur prise en charge est plus sécurisée. Il faut savoir que certains de nos pensionnaires ont bien besoin de leur espace personnel. C’est donc nettement plus simple pour eux, mais aussi pour certaines familles qui devaient les conduire jusqu’à notre centre", explique Arlette Boutet, une des éducatrices de l’asbl aubeloise.
Un investissement de 140 000 euros, deux fois plus cher qu’avant
Ce type de véhicule coûte 140 000 euros. Il a été acheté en leasing pour ne pas vider les caisses. À l’origine de cet investissement, une nouvelle loi européenne qui oblige l’utilisation d’un véhicule plus grand pour transporter les PMR.
"Je crois qu’ils n’ont pas conscience de ce qu’on vit et de ce que les parents vivent sur le terrain. Les mesures sont de plus en plus contraignantes. Par exemple, on avait des poules avant, pour produire des œufs. C’était un bon divertissement pour les pensionnaires, mais l’AFSCA nous a demandé d’arrêter cette activité. Pareil pour la confiture qu’on produisait avec eux. En ce qui concerne le transport, ça coûte une fortune pour les institutions comme la nôtre", explique Jean-Jacques Moxhet, le directeur du Bailou. Cette asbl est aidée par des subventions de fonctionnement, mais aussi par des donateurs qui leur permettent de proposer un service de qualité aux 30 personnes qui y sont accueillies.
le véhicule a été adapté à leur transport par ACM Mobility Car, une société saint-vithoise. De nouveaux vélos permettent également aux pensionnaires de profiter du grand air. Transporter les PMR a beau être coûteux, au Bailou, le personnel constate un regain de bonne humeur lorsque les pensionnaires sont de sortie. Quand on aime, on ne compte pas. (P.J.)