Ce vendredi, c’est la journée internationale des personnes handicapées. À cette occasion, nous dressons le portrait d’Anouchka. Une jeune fille qui a reçu un double diagnostic concernant sa santé mentale. La jeune fille a eu un parcours très complexe, mais aujourd’hui, elle a réussi à se réinsérer sur le plan professionnel. Nous l’avons rencontrée dans sa nouvelle entreprise, aux ateliers Jean Del’Cour.
Anouchka a un contrat d’adaptation professionnel dans les ateliers Jean Del’Cour une entreprise de travail adapté. La jeune fille a connu beaucoup de freins sur son parcours à cause de sa santé mentale. Après l’école, elle arrête ses médicaments et ne veut pas travailler. Depuis, elle a fait beaucoup de chemin.
Le succès de sa réinsertion professionnel est dû à ses efforts, mais aussi à ceux de nombreux acteurs sociaux. Même si les ateliers Jean Del’Cour suivent psychologiquement les employés qui en ont besoin, Anouchka a eu besoin d’un suivi plus personnalisé pour continuer à travailler.
Au début de son contrat, la jeune fille a un peu de mal à s’adapter à sa nouvelle vie
En effet, au début de son contrat, la jeune fille a un peu de mal à s’adapter à sa nouvelle vie. "J’ai été appelée pour suivre Anouchka. Il fallait lui redonner de la motivation, lui apprendre certaines valeurs et lui redonner confiance. C’est mon travail de tous les jours, je peux les recevoir individuellement en entreprise ou dans notre bureau. Le but est vraiment de les motiver à s’accrocher même si c’est un peu compliqué de changer ses habitudes", indique Pearly Broxson, une job coach du Centre de Rééducation socio-professionnelle de l’Est.
Des places très limitées, des structures très rares
Au sein de chaque parcours, il y a également une part de chance. Les places sont limitées dans les centres de formation et les entreprises de travail adapté sont rares en Belgique. "On a toute une série de personnes qui n’ont pas droit à certaines aides, qui n’ont pas accès à certaines facilités et qui se situent entre le handicap et le chômage. C’est très compliqué pour ces personnes et on essaye donc de bien les conseiller et de leur trouver de la place pour ne pas qu’ils se découragent", explique François Foguenne, le référent au Centre de Formation Professionnelle "Le Plope".
Les ateliers Jean Del’Cour se portent bien avec ses 600 employés, dont 500 fragilisés. Grâce à ce type de structure, de nombreuses personnes gagnent en autonomie tout en trouvant une occupation comme Anouchka.
Anouchka nous parle de problèmes d’adulte, de perspectives d’avenir... Autant d’indices qui attestent de son épanouissement dans sa nouvelle vie qui a été rendue possible, en grande partie, grâce au réseau d’acteurs sociaux de notre province. Malgré les difficultés qu’ils rencontrent, ils continuent à lever leurs bras pour porter ces personnes vers une meilleure qualité de vie. (P.J.)