Deux jours après la conférence de presse organisée conjointement par le délégué CGSP, Bernard Mercenier et le conseiller communal MR, Freddy Breuwer, dénonçant l'ingérence du cdH dans les affaires de la CSC, 5 délégués syndicaux de la CSC-Services Publics sortent du bois.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils enfoncent le clou. "Nous confirmons qu'il y a bien une ingérence du cdH dans le fonctionnement de notre syndicat" affirme Joseph Blanjean, délégué CSC à l'Onem de Verviers. "L'échevin cdH Benoît Pitance est clairement dans notre collimateur".
Il faut remonter au 26 septembre dernier pour trouver l'origine de ce débat. "Ce jour-là, les instances de la CSC ont demandé à Gabrielle Sonnet, la Secrétaire permanente de la CSC-Services Publics, de quitter son poste à Verviers et de partir à Namur pour gérer les logements sociaux" explique Adrien Nuyten, délégué CSC au Forem de Verviers. C'est manifestement le point de départ de cette affaire. Car aux yeux des délégués syndicaux de la CSC, cette décision est téléguidée par le cdH. "Selon nous, c'est clairement une pression politique. Le but est d'écarter Gabrielle Sonnet, dont la personnalité pose des problèmes à certains responsables politiques ou au sein de CHR Verviers. Pour preuve, Benoît Pitance a déjà affirmé, devant témoins, qu'il aurait la peau de Gabrielle Sonnet".
Dans la foulée, les 5 délégués syndicaux pointent du doigt les instances nationales de la CSC. "Nous ne nous sentons pas soutenus. Les instances nationales nous laissent tomber. Nous avons même reçu des menaces" dénonce Joseph Blanjean qui précise que "77 des 103 délégués de la CSC-Services publics soutiennent notre démarche".
Forts de ce soutien, les 5 délégués syndicaux ne comptent pas lâcher la pression. "Nous envisageons des actions et nous sommes prêts à quitter le syndicat si la situation n'évolue pas", clament-ils.
(M.L.)