Le groupe suédois Essity, qui produit les marques Lotus, Tena et autres produits d’hygiène, vient d’annoncer la suppression de 1.000 emplois dans le monde, sur les 48.000 que compte actuellement le groupe, coté en bourse, et qui détient notamment l’usine de Stembert, ex-Mabelpap et ex-SCA Hygiene Products. Une réduction des coûts annoncée en Suède par le CEO Magnus Groth, alors que le bénéficie net du groupe pour le 1er trimestre 2018 a été divisé par deux, à 95 millions d’euros contre près de 200 millions pour la même période en 2017. Mais selon les syndicats et le directeur d’exploitation de l’usine de Stembert, il n’y a aucune crainte pour l’emploi à Stembert, les derniers investissements sont d’ailleurs toujours en cours. Pas de crainte non plus pour la production, garantie pour les deux prochaines années au moins sur le site de Stembert.
"En soi, ce n’est jamais une surprise qu’un plan de réduction des coûts soit annoncé dans une multinationale", nous a confié le directeur de l’usine de Stembert, Jacky Dechamps. "Ici, on parle d’un peu plus de 80 millions de réduction à prévoir à l’échelle mondiale. Pour Stembert, nous avons toujours géré le site comme étant notre propre entreprise, ce qui implique que nous faisons déjà très attention aux coûts. Ce qui veut dire que s’il doit y avoir un impact chez nous, il sera minime, comme dans toute vie au quotidien de l’entreprise, avec une production qui fluctue. Mais aujourd’hui, on fonctionne à plein régime, 7j/7 et 24h/24", nous confie Jacky Dechamps.
L’usine de Stembert, qui emploie 300 personnes, ne sera donc pas impactée directement par cette vague de perte d’emplois. "Il faut toujours utiliser le conditionnel, mais je reste optimiste. Nous sommes et restons compétitif, en veillant déjà à réduire les coûts au maximum et la production est là. A court terme il n’y aura pas de perte d’emplois à Stembert", rassure le directeur.