Signaleur, une espèce en voie de disparition

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Le 18 mars dernier, un jeune coureur cycliste de 19 ans perdait la vie, percuté par une camionnette alors qu’il disputait le Grand Prix Alfred Gadenne dans le Tournaisi. Deux autres cyclistes ont aussi été blessés. A ce stade, l’enquête pour déterminer les causes de ce tragique accident est toujours en cours. Mais l’hypothèse qui revient la plus souvent est que le groupe aurait été mal aiguillé, faute de signaleurs. Il serait alors sorti du tracé de la course et aurait traversé un carrefour sans se soucier de la circulation, pensant être protégé.

Signaleur, un rôle parfois ingrat mais ô combien primordial. Vérification des flèches, indication du chemin à suivre, c’est surtout à eux que revient la lourde tâche d’arrêter la circulation dès le passage de la voiture drapeau rouge. Il en va de la sécurité des coureurs, ce qui est souvent loin d’être compris par les automobilistes. Roger Beauchamps a 80 ans et s’est déjà fait renverser plusieurs fois. « Le monde est pressé maintenant. » explique notre fringant octogénaire. Les gens ne savent plus attendre et parfois, ils ne croient même pas que nous pouvons bloquer la circulation ! Je me suis encore fait volontairement renversé il y a deux ans à Battice . Mais bon, je ne veux pas généraliser le comportement de mauvaises poires, il y en aura toujours et la plupart du temps, ça se passe quand même bien. » relativise le responsable des signaleurs du Team Marcel André.

Le 12 mai prochain se tiendra la 54ème édition de la Flèche Ardennaise et son directeur de course, Mathieu Pirard est clair. S’il n’a pas assez de signaleurs, il pourrait annuler l’épreuve « Si on ne trouve pas assez de personnes pour nous seconder, on ne fera plus la course. », nous confie-t-il. En tout cas pas moi ! Parce que je ne veux pas avoir un évènement comme il vient encore de se produire. » poursuit-il ému. Depuis trois ans, Mathieu Pirard paye d’ailleurs, en plus de la présence policière à laquelle il a droit, une escorte de 4 motos pour s’assurer que tout le monde est en place avant le passage des coureurs. « Il en va de ma responsabilité. Si à un moment donné, je vois qu’on va vers un problème, je pourrais arrêter la course.» explique-t-il encore. Et Mathieu Pirard de plaider alors auprès des instances cyclistes pour une meilleure communication avec l’arrière de la course. « Savoir ce qu’il se passe à l’avant, c’est bien mais j’ai en charge toute la bulle. C’est pour ça que j’ai demandé qu’on améliore la liaison radio sur l’arrière car si problème il y a, alors je peux intervenir. Vous savez, je ne respire que lorsque tous les coureurs ont franchi la ligne d’arrivée.» conclut le directeur de course de la Flèche.

En attendant, la réalité est ce qu’elle est, c’est cherche relève désespérément... (AD)

 

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