La rue Spintay ne peut pas être démolie totalement aussi simplement. Et ce ne sont pas que les défenseurs de la ville qui le disent. Hier la fonctionnaire déléguée de la région Wallonie a tenu à prévenir la Ville au travers d’un courrier rappelant l’importance de respecter le permis unique déposé le 21 mars 2014. Ce dernier s’impose encore aujourd’hui. Seuls les bâtiment fortement dégradés et de qualité architecturale discutable pouvaient être démolis. L’arrêté de démolition émis par la bourgmestre le 15 décembre dernier suscite dès lors des réactions. Muriel Targnion affirme cependant que cette décision a été prise uniquement pour des raisons de sécurité.
"Si je ne prends pas cette décision, c’est ma responsabilité personnelle qui est engagée. Ces bâtiments, d’après un rapport qui m’a été fourni par mes services sont dangereux. Et si je ne les écoute pas, j’engage ma responsabilité personnelle. Et ça, les gens ne s’en rendent pas compte », précise Muriel Targnion.
Comme prévu dans la loi, un permis de démolition devait alors être déposé par le promoteur. Mais rien n’a été entamé par ce dernier. Le SPW demande aujourd’hui de suspendre cette décision de démolition en l’attente d’une contre-expertise que la ville a d’ores et déjà demandée.
« Je suivrais l’avis de la contre-expertise que nous avons demandé. Je ne demande pas la démolition par plaisir. Si on ne doit pas démolir, on ne démolira pas. Si on peut attendre, on attendra mais pour des raisons de sécurité je suivrais cette contre-expertise".
Comment en est -on arrivé là? Pour le coup, la ville comme la fonctionnaire déléguée sont d’accord. La non action de City Mall y est pour quelques chose.
Le courrier reçu par la ville rappelle également que si des travaux de démolition étaient entrepris sans contre-expertise, sans étude patrimoniale et sans permis d’urbanisme le spw serait contraint d’appliquer les dispositions du CODT relatives aux infractions urbanistiques . Autrement dit l’arrêt des travaux, mise sous scellés et rédaction d’un procès-verbal.