La Villa Balmoral Hôtel construite en 1906, devenue Golf Hôtel entretemps, a perdu de son lustre suite à l’incendie de mars 2017 qui a ravagé le bâtiment historique et typique de la belle époque spadoise.
Mais selon la Ville et les experts mandatés, la stabilité fait à présent défaut. Avec risques d’effondrement.
La seule possibilité, c’est la démolition.
Au-delà du recours gagné par la ville, qui a obtenu le permis de démolition, c’est avant tout un site et un bâtiment privés, appartenant à la Société anonyme Beverbucht, de Brasschaat, en Flandre. Propriétaire qui s’est engagé à le démolir.
Mais la Ville attend les premiers coups de bélier. Quitte a passé au-dessus du propriétaire pour démolir en urgence, et réclamer les frais ensuite. Pour la Ville de Spa, la sécurité passe avant le patrimoine.
Si le bâtiment est repris à l’inventaire du patrimoine immobilier culturel, il n’est pas classé.
Un dossier de démolition qui fait polémique dans la Ville d’eaux, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et animer de vives discussions entre majorité et opposition. Pour l’ASBL Spa Patrimoine, créée récemment, c’est toujours un échec quand un tel élément patrimonial disparait.
Certains voudraient que les façades soient conservés, selon le principe de l’épinglage.
La Ville de Spa, via son échevin du patrimoine, s’est engagée à inclure une charge urbanistique au futur promoteur qui voudrait bâtir sur le site et qui serait de construire une façade avant identique à celle qui existait avant l’incendie.
Quoi qu’il en soit, c’est une page de l’histoire architecturale de Spa qui est partie en fumée voici près de 4 ans.