On leur marche dessus tous les jours, sans trop leur prêter attention. Une fois cabossés, ils deviennent victimes des humeurs de chacun. Mais pour embellir nos trottoirs, il existe une prime, la prime trottoir. A Plombières, elle est présente depuis décembre 2009 déjà.
"La prime trottoir est un montant que l’on va allouer, rembourser au citoyen lorsqu’il va faire la demande pour aménager le trottoir devant sa maison", comme Jonathan Deckers, échevin des travaux et de la mobilité de Plombières. "Ça doit être un trottoir qui est évidemment sur le domaine public. Donc, en somme, qui appartient à la commune et qui doit être entretenu par le citoyen".
Depuis le conseil communal d’hier soir, cette prime a été augmentée.
"Au début, c’était 15€ par mètre carré. C’était peut-être intéressant il y a 12 ans, mais aujourd’hui, il faut savoir que ce type de travaux coûte environ une centaine d’euros au mètre carré par une entreprise. Donc ce n’est plus du tout convaincant. Alors, ce qu’on a voulu, c’était vraiment inciter le citoyen à pouvoir faire son trottoir de la bonne façon devant chez lui, en incitant, avec cette prime de 50€, à ce que les travaux se fassent aussi comme la commune le propose", explique Jonathan Deckers.
"Un manque de communication"
Pourtant, cette prime reste très méconnue des citoyens. La preuve, c’est que depuis 2009, la commune de Plombières, qui compte plus de 10 000 habitants, n’en a octroyé que 34.
"J’ai entendu qu’il y a eu une prime, mais pourquoi, je ne sais pas. On n’a jamais eu un courrier concernant cette prime-là. Et pourtant, on a un trimestriel qu’on reçoit de la commune, mais il n’y a jamais eu un mot de trottoir ou de quelque chose de ce genre-là, en tout cas pas ici", confie un riverain. Des propos appuyés par une autre habitante. "Il y a un manque de communication entre les communaux et les Plombimontois", dit-elle.
Les autorités communales ont prévu un budget de 6000€ pour cette année, ce qui équivaut à l’aménagement de 120m2 de trottoir. L’échevin des travaux tient à rappeler que c’est aux citoyens de demander cette prime s’ils le souhaitent, et non à la commune de faire la démarche. Cependant, les membres de l’administration communale prévoient d’informer leurs citoyens rapidement via les réseaux sociaux, et dans le journal communal d’ici mars. (Nicolas Lesecque)