Ce lundi, le ministre wallon du Logement, Christophe Collignon, a demandé l’arrêt de travaux entrepris par Logivesdre. La demande concerne le quartier du Vieux Moulin, à Dolhain. Celui-ci est très fréquemment inondé et dès lors, le ministre considère que ce n’est pas une bonne idée de rénover ces habitations. Logivesdre n’est pas de cet avis.
À Dolhain, 42 logements sociaux sinistrés sont en cours de rénovation. Après les inondations, Logivesdre a pris la décision de les rénover. Mais ce lundi, la société de logements de service public a reçu une mauvaise nouvelle. "Le ministre nous a demandé d’arrêter les travaux de rénovation. Nous avons décidé lundi soir à l’unanimité avec le conseil d’administration de ne pas se plier à cette demande. Il faut savoir que les travaux sont déjà entamés à 80 %. Les arrêter maintenant, ce serait une perte énorme pour nous", indique Thierry Lejeune, le président du conseil d’administration de Logivesdre.
Sur les 2 millions d’euros hors TVA que représentent ces travaux, 1 million 300 milles ont déjà été réalisé. Selon Logivesdre, il est donc trop tard pour faire machine arrière. "Les 42 logements devaient être terminés pour la fin des vacances d’été au plus tard. Il faut savoir que nous avons des familles derrière qui attendent et que nous devons absolument reloger au plus vite", juge Thierry Le jeune.
Le collège limbourgeois de l’avis du cabinet ministériel
Reloger oui, mais pas à n’importe quel prix. Ce qui pose problème au cabinet du ministre Collignon, c’est la situation de ce quartier. Avant les inondations de juillet 2021, il avait déjà été inondé en juin 2016. La bourgmestre de Limbourg rejoint l’avis du cabinet ministériel, il faut rénover, reconstruire certes, mais pas n’importe comment. "Si le relogement des personnes sinistrées est une priorité, il n’en demeure pas moins que la sécurité des habitants est un impératif catégorique. Nous ne pouvons transiger sur cet aspect. Ce quartier a été inondé deux fois en l’espace de six ans. Une réflexion à long terme y est donc nécessaire de la part de chacun des acteurs publics", écrit le collège communal dans un communiqué.
Le collège souligne par ailleurs avoir convié Logivesdre à des réunions de médiation pour parler de ce quartier et des solutions à long terme qui pouvaient être trouvées. Ces invitations seraient restées sans réponse. Alors, la rénovation, déjà bien avancée, de ces 42 logements doit-elle aboutir ? Des discussions vont devoir avoir lieu pour le déterminer. (P.J.)