Ce vendredi, la Belgique passe en code orange au niveau des mesures sanitaires. Le télétravail ne sera plus obligatoire 4 jours sur 5 par semaine, mais il deviendra "recommandé".
Chez Brunswick Marine, une centaine des 240 travailleurs est en télétravail sous ce régime. Dès ce 18 février, ils vont reprendre plus régulièrement le chemin vers de l’entreprise de Petit-Rechain. L’entreprise de fabrication de moteurs et d’accessoires de bateau et ses employés ont retiré quelques enseignements de ce télétravail "forcé".
S’ils avaient certaines craintes au départ, plusieurs travailleurs sont plutôt satisfaits de ce mode de fonctionnement. Le matériel informatique, la prime allouée pour équiper son logement et les contacts permanents avec l’équipe ont contribué à rendre l’expérience du télétravail positive. « Pour moi, c’était un avantage, notamment au niveau de la gestion du temps de travail, le temps que l’on ne passe plus sur la route aussi. Cela permet aussi parfois de décaler un petit peu ses horaires quand on a des choses à faire ou un rendez-vous. Quand on est à la maison, c’est souvent plus facile. Prendre un plus long temps de midi, par exemple. Ce sont des choses qui sont intéressantes», explique Florence Hagemann, employée au Service clients Brunswick Marine.
Jean-Luc Dumoulin a apprécié lui aussi l’équilibre retrouvé avec la vie familiale, mais l’isolement peut devenir parfois pesant: "Cela devient un peu long et on aspire, c’est vrai, à retourner au bureau et à revoir les collègues, à rediscuter un peu".
Flexibilité et équilibre au niveau de la vie privée d’un côté ; sentiment d’isolement et difficulté à maintenir le lien avec l’entreprise de l’autre. Pas toujours évident de faire face à cette révolution de notre manière de fonctionner pour les employeurs. "Pour maintenir cette cohésion d’entreprise, nous avons mis en place beaucoup de communications à travers la ligne hiérarchique donc, nos managers qui étaient équipés, informés pour détecter des cas de travailleurs qui se sentaient plutôt isolés ou qui avaient des difficultés à travailler depuis la maison, signale Emrah Yumusak, directeur des Ressources humaines. Nous avons aussi mené des enquêtes pour prendre le pouls et amener des améliorations dans la pratique du télétravail"
La pandémie terminée, il sera toujours télétravailler, maximum deux jours par semaine chez Brunswick Marine. Et c’est une nouveauté. La possibilité de télétravailler est une demande récurrente, pour le moment, chez les candidats à l’emploi. Plusieurs offres d’emploi sont d’ailleurs toujours à pourvoir dans l’entreprise de Petit-Rechain. Avis aux amateurs...
(Aurélie Michel)
