Au total, plus de 11.000 voitures ont été inondées. Les dépanneurs ont travaillé 24 heures sur 24, plusieurs jours durant, pour libérer les voies de circulation. Et aujourd’hui encore le travail n’est pas terminé... Rencontre avec Thomas Renaux qui travaille chez Verviers dépannage, une société elle-même impactée par les inondations.
Un immense cimetière de voitures. Une dizaine de jours seulement après les inondations. Pendant des mois, les dépanneurs de Pepinster n’ont pas arrêté. Aujourd’hui, il reste encore quelques 300 à 400 véhicules inondés à dépolluer.
« On a été fort impacté. On a perdu plusieurs centaines de voitures et il fallait caser tous les véhicules qu’on dépannait. Personne n’a eu le temps de réfléchir. On était dans l’action. On a tenté de faire le mieux possible", explique Thomas Renaux, responsable CP Recycling.
"On ne s’attend pas à ça"
Le 15 juillet, toute l’entreprise et le dépôt étaient encore inondés. Thomas Renaux a mis une heure, par les bois, pour accéder au site: "J’étais à la maison. On s’est réveillé. On a appris aux infos ce qui s’était passé. On a été sur le site. Tout était ravagé".
« On ne s’attend pas à ça dans la région. On se dit qu’on est à l’abri. On ne pense pas à la Vesdre et... il est arrivé ce qui est arrivé ».
Des litres d’eau dans le moteur
Du moteur, c’est de l’huile qui devrait normalement couler lorsqu’on dépollue une voiture... Dans les voitures inondées, ce sont des litres et des litres d’eau.
« Il y a énormément de gravats. Les véhicules sont fort accidentés et demandent beaucoup d’efforts pour être dépollués. Il n’y a rien à récupérer, voire très peu », constate Thomas Renaux, responsable CP Recycling.
Or, c’est sur le recyclage des pièces détachées que se rémunère essentiellement cette entreprise. Avant d’être démantelées, ces carcasses doivent d’abord être rachetées. Encore faut-il connaître leur propriétaire. Certains véhicules inondés, les plus abîmés, n’ont toujours pas été réclamés.
(Aurélie Michel)