Bientôt 8 mois que les inondations ont touchés notre pays et certains sinistrés continuent à faire tourner des déshumidificateurs chez eux. Au vu de l’augmentation du prix de l’énergie, certains sinistrés craignent l’arrivée de leur facture énergétique.
8 mois que les inondations ont touché la maison de Caroline, mais les travaux n’ont même pas encore commencé. Le déshumidificateur continue de tourner dans la pièce. Sur cette période, le temps semble s’être arrêté dans cette habitation. Pourtant en dehors de ces 4 murs, l’économie a bien changé. Le prix de l’énergie et des matières premières a fortement augmenté, mettant les sinistrés dans des situations précaires.
"On fait face aux problèmes un par un"
"Évidemment, l’augmentation du prix de l’énergie est inquiétante. On fait face aux problèmes un par un. Lorsqu’on recevra la facture, je pense que j’étalerai le paiement pour pouvoir tenir le choc", se résigne Caroline Lefebvre, une Pepine dont toute la famille a été sinistrée. Voici quelques mois que Caroline a réalisé des devis pour savoir combien coûteraient les travaux de rénovation. Depuis, tous ses devis sont à revoir, si elle veut être correctement dédommagée.
D’autres ont pris la décision de lancer leurs travaux rapidement, comme Nadir, un coiffeur pepin, qui a pu reprendre son activité cette semaine. "On a été aidé par nos assurances. Franchement, les sommes que nous avons reçues sont correctes. Nous avons pu faire face aux dépenses, on n’a pas à se plaindre", explique Nadir De Zanet, le gérant du salon Nadir et Dominique.
Un coût de fonctionnement de 500 € par mois
Nadir a fait tourner 2 déshumidificateurs juste après les inondations. Une méthode qui lui a permis d’éviter partiellement l’augmentation du coût de l’énergie. Une stratégie que Sébastien, gérant de l’agence d’assurance JS, a également mise en œuvre. "Ce sont des machines qui consomment beaucoup. J’étais encore avec un expert hier qui a estimé leur coût de fonctionnement par mois à 500 € pour un déshumidificateur professionnel. C’est tout de même un budget non-négligeable lorsqu’on a déjà une habitation sinistrée", juge Sébastien Jennes, le gérant de l’agence d’assurance JS.
Sébastien et son équipe, gèrent des piles de dossiers en rapport avec les inondations. Il a de nombreux contacts avec des sinistrés désemparés face à l’augmentation des prix du marché. "L’énergie coûte de plus en plus d’argent. Ça n’arrange évidemment pas les sinistrés qui doivent continuer à chauffer et à déshumidifier leur habitation. J’espère pour eux que la chaleur va bientôt se charger de les faire sécher sans devoir payer des sommes importantes d’énergie", explique Sébastien Jennes.
Des aides pour amortir la hausse des prix
Les sinistrés ont reçu quelques aides pour faire face à ce surcoût. La région wallonne leur a notamment accordé 550 € pour les aider à payer leur facture énergétique de l’année 2021. Un montant auquel les entreprises sinistrées n’ont, quant à elles, pas eu droit.
Certaines assurances et communes ont également pris en charge une partie de la facture énergétique comme ce fut le cas pour Nadir. Sébastien souligne que les sinistrés peuvent toujours demander une indemnisation supplémentaire pour recevoir de l’aide afin de payer leur facture énergétique.