Sans salon de l’auto cette année, les concessionnaires vont-ils quand même pouvoir proposer des conditions préférentielles et des remises intéressantes à leurs clients ? Oui mais il y a un mais… Le marché belge de l’automobile n’est pas au mieux de sa forme.
Même sans salon de l’auto à Bruxelles, de bonnes conditions sont à aller chercher malgré tout dans les concessions près de chez vous. Dans la plupart des cas, elles peuvent même être très avantageuses. " Le mois du salon est toujours très intense pour nous. Les conditions existent ! Jusqu’à 4 000 € sur certains modèles. Le salon n’est finalement qu’une vitrine pour nous. Les clients viennent de toute façon dans les cioncessions ", note Christophe Jacobs, Responsable site Toyota Vanderheyden rue de Limbourg à Verviers.
BMW au sommet des ventes
Cette année, le salon se déplace donc directement dans les concessions ! Mais au bout du compte, qu’il ait lieu ou pas, ça ne change pas grand chose. En tout cas, pour certains. " Voici plusieurs années que BMWne vendait pas de voiture au salon de l’auto. Les ventes se font toujours en concessions. Les informants au salon permettaient au client de voir différents modèles et de les comparer par rapport à d’autres marques ", indique Marc Libert, Responsable Commercial Discar Verviers.
C’est une première depuis 1995, le nombre d’immatriculations n’a jamais été aussi bas en Belgique ! 11% en moins en 2021 ! Dans ce contexte, BMW a le sourire ! Pour la première fois, la marque allemande devient la plus vendue en Belgique. Devant VW ! De quoi peut-être booster davantage les ventes en ce mois de janvier. " C’est vraiment étonnant que ce soit la voiture la plus vendue. Evidemment, nous avons une gamme qui est très large. On démarre avec un prix net qui démarre à 23 ou 24 000 € pour s’envoler ensuitre vers des prix qu’on ne citera pas... " explique Marc Libert, Responsable Commercial Discar Verviers.
Le secteur est malade
Il n’en reste pas moins que le secteur automobile est malade et ce n’est pas nouveau. Les marques généralistes boivent le bouillon. " Je suis lucide. Tous les indicateurs sont pessimistes : les crises au niveau des délais, des budgets plus élevés et des marges réduites ", constate Jean-François Liégeois, Responsable Ventes Autosphère à Dison.
Quand on sait que lesalon de l’auto représente entre 20% et 30% du chiffre d’affaires annuel du secteur, on comprend l’importance du mois de janvier. Et les sacrifices que les concessionnaires sont prêts à faire pour peut-être déjà sauver leur année. (Manu Yvens)