Ce jeudi après-midi, l’incubateur Venturelab et ses jeunes entrepreneurs ont fait la visite de la société Reprocover dans le zoning de Petit-Rechain, entreprise de recyclage de plastiques.
C’est sous les regards intéressés de jeunes entrepreneurs et étudiants issus de l’incubateur Venturelab, que la visite de l’entreprise verviétoise Reprocover s’est déroulée. Une entreprise qui est actuellement la seule à revaloriser les plastiques thermodurcissables. Et la visite de cette société n’a pas été choisie par hasard. Le directeur Charles Göbbels est un Alumni du Venturelab.
"Charles s’est présenté à nous alors qu’il sortait tout juste des études parce qu’il allait développer Reprocover en reprise d’entreprise familiale. Il avait besoin de développer ses compétences entrepreneuriales, développer son réseau, sa capacité commerciale également. C’est comme cela que le VentureLab l’a accompagné pendant un peu plus d’un an et demi," explique Aude Bonvissuto, directrice du VentureLab.
"Chaque personne a un coach attitré pour les projets. Mon coach était Vincent Pissart et il m’a fortement aidé pour bien comprendre le marché public, comment faire pour commercialiser et pour gérer les équipes. D’autres personnes m’ont aussi aidé pour mieux comprendre la manière de fonctionner d’une société," fait remarquer Charles Göbbels, directeur de Reprocover.
Reprocover a été créé en 2009 avant de faire faillite et d’être repris par Charles en 2020. Au total, 400 tonnes de déchets ont été recyclés en 2022 avec pour destination des clients comme la SNCF, Infrabel, les chemins de fer néerlandais ou encore Suez.
"Chez Reprocover, on fait tout ce qui est recyclage d’un plastique spécifique, qui ne fond pas. On va collecter, caractériser et après on va fabriquer sur mesure pour différents partenaires. On était les premiers à le faire et maintenant on est la seule société qui fait des produits finis en direct en plastique composite thermodur," détaille le patron de Reprocover.
L’été dernier, la société verviétoise a été victime d’un important incendie qui avait mobilisé une centaine de pompiers. La partie de stockage des déchets avait été complètement ravagée.
"Le problème, c’est que l’on est toujours avec les avocats. On est toujours au tribunal avec les assurances, donc on attend que la situation se débloque. Heureusement que tous nos partenaires nous aident, tous les ouvriers, tous les gens du bureau qui mordent sur leur chique. Cela fait sept mois et on espère que ça va se débloquer incessamment sous peu, mais tout dépend des assurances," regrette Charles Göbbels.
Avec pour conséquence un ralentissement de l’activité. Mais l’entreprise tient debout et espère lancer une deuxième ligne de production dans le courant de cette année, avec également pour projet de recycler d’autres types de plastiques.
"Aujourd’hui, on est principalement dans le plastique thermodurcissable, donc le plastique qui ne fond pas. On aimerait bien aussi aller dans le composite thermoplastique renforcé en fibre de verre. Et puis après on aide aussi différents partenaires à recycler leurs propres matériaux. Donc on les caractérise, on les collecte, on les broie et après on peut les renvoyer pour qu’ils puissent reprendre leurs propres déchets au niveau de la production," raconte le directeur de Reprocover.
La société verviétoise a pour objectif d’atteindre les entre 5.000 tonnes de déchets recyclés dans les prochaines années. (Thomas Michiels)