Les jours se suivent , en bord de Vesdre, avec, depuis de nombreuses années, tel le serpent de mer qui revient à intervalles réguliers, le projet de futur centre commercial “O’Quai”. La semaine passée, dans les colonnes de “La Meuse” , le promoteur verviétois Jean-Pol Bollette faisait une proposition : celle d’acheter pour un euro symbolique à Patric Huon la rue Spintay, pour en sauver le patrimoine.
Proposition balayée d’un revers de main par le patron de City-Mall, dans l’interview que Vedia diffusait hier.
Aujourd’hui, c’est Jean-Pol Bollette qui réagit à cette interview.
“J’ai regardé avec attention cette interview. Patric Huon fait un historique à partir de 2018. Il oublie un peu les autres années où il était à la manoeuvre. Aujourd’hui , nous sommes comme Sainte Anne et ne voyons rien venir. Les effets d’annonce ont fait long feu. Je ne crois absolument plus Patric Huon. Il a l’art de présenter les choses toujours à son avantage. Pour la présentation publique du projet O-Quai, il n’était même pas présent physiquement à Verviers. La fibre verviétoise ne l’intéresse pas , lui qui passe son temps entre Mons et le sud de France. Pour rétablir la confiance , il faudrait simplement débuter les travaux. “ indique le promoteur verviétois.
Ce qui est primordial, pour Jean-Pol Bollette, c’est la sauvegarde du patrimoine verviétois et de la rue Spintay. Il rappelle qu’il avait déjà fait une proposition de rachat en 2012. Et qu’une deuxième proposition, faite aux émissaires de Patric Huon, début 2020, vise à racheter l’espace de la rue Spintay, pour un euro symbolique. Proposition provocatrice, mais qui se justifierait par le fait qu’elle permetrrait à City-Mall de faire l’économie d’une série de taxes, dont celle sur les bâtiments inoccupés. Jean-Pol Bollette évalue ces économies à 800.000 euros. Cela permetrrait à Patric Huon, selon lui, de protéger l’ensemble du permis. Et la rue Spintay pourrait retrouver un lustre certain.
Pour Jean-Pol Bollette , la réaction de Patric Huon confirme qu’on n’est plus sur un projet de développement de centre-ville, mais sur de l’ingénierie financière, pour en retirer simplement un bénéfice.
Et de poursuivre: “ Le nombre de fois que le projet a été ajourné, que des dates ont été données mais pas suivies d’effets montre qu’on se moque des citoyens et du patrimoine verviétois. Les pelleteuses seront là à l’automne, nous dit-on depuis bien des saisons. L’automne , oui, mais de quelle année?”. (UO)