En Belgique, le nombre de concessionnaires automobiles est en diminution. Mais à la faveur de regroupements ou de rachats, les concessions deviennent de plus en plus importantes. Notre région n’échappe pas à ce constat. Dès lors, une question se pose : que vont devenir les petites concessions? Nous nous sommes rendus à Coo. Là-bas, le garage Lecoq démontre que, pour l’heure, il existe encore un créneau pour les structures familiales.
Dans le paysage du marché automobile, le garage Lecoq à Coo fait aujourd’hui figure d’exception. Contre vents et marées, la petite concession familiale résiste à la mutation qui touche l’ensemble du secteur.
A la tête de l’entreprise pendant des décennies, Michel Lecoq a aujourd’hui cédé le flambeau à ses filles. Elles gèrent aujourd’hui une équipe de 7 personnes multi-taches. "Un vendeur doit aussi être capable de fixer des plaques sur une voiture. Il peut aussi donner un coup de main à l’atelier ou en préparation", dit d’emblée Michel Lecoq.
Fidélité à la marque
La polyvalence du personnel, c’est sans doute l’une des clés de la réussite. Mais ce n’est pas la seule. Depuis plus de 30 ans, le garage Lecoq est fidèle à la marque Suzuki. Une marque qui laisse une certaine autonomie aux concessionnaires, notamment en terme d’aménagement et de décoration du show room. "La marque que nous représentons est petite à l’échelle du milieu automobile", poursuit Michel Lecoq. "Du coup, nous ne sommes pas soumis aux contraintes imposées par les grandes marques. Je pense notamment aux installations ou au luxe du show room. Je crois que si nous avions vendu une autre marque, nous aurions déjà été absorbés par le système".
Zone de chalandise
En 2019, le garage Lecoq a vendu 65 voitures neuves. Un chiffre stable qui peut peut-être paraître minime. Mais qui ne l’est pas quand on tient compte du champ d’action du garage : c’est à dire les communes de Trois-Ponts, Stavelot et Stoumont. "Dans notre zone, notre taux de pénétration est bon, par rapport à la concurrence. Nos chiffres de vente dépendent évidemment de la région et du public potentiel. En tenant compte de ces paramètres, nous ne saurions pas vendre deux fois plus de voitures neuves", explique Michel Lecoq.
Quand il évoque l’évolution du secteur, Michel Lecoq parle de grande distribution automobile. En attendant, son garage tourne toujours à plein régime. (M.L.)
??Notre vidéo à propos de la mutation du secteur des concessions automobiles ??