Avec l’inflation et la flambée des prix des énergies, de plus en plus de personnes se tournent vers la seconde main. Chez Cash Converters, par exemple, on note une augmentation des ventes de 20% par rapport à l’an passé. Le magasin de seconde main 3R de Lontzen ne désemplit pas lui non plus.
Des livres vendus à 10 cents à 75 cents en parfait état. Pourquoi dès lors acheter du neuf plus cher ? C’est la question que se posent de plus en plus de consommateurs.
"Aujourd’hui, avec la crise que nous traversons, les gens se tournent vers le seconde main. Cela aide", explique un des clients du magasin de seconde main 3R à Lontzen.
"Il y a un grand choix au niveau des livres, je regarde aussi très fréquemment au niveau des vêtements, de la déco saisonnière... Il y a vraiment de tout", confie cette autre cliente et bénévole au 3R.
Un francophone sur trois achète par nécessité financière
Le marché de la seconde main est en croissance. Y compris au 3R de Lontzen. L’inflation et la crise énergétique ont amplifié cette tendance. Selon un récent sondage sur le site internet « seconde main », un francophone sur 3 achèterait en seconde main par nécessité financière. Mais de façon générale, on cherche à consommer de façon plus intelligente et de façon plus responsable. Et puis, il y a le plaisir de la trouvaille...
« Je viens tous les jours et c’est rare lorsque je sors sans rien, explique cet habitué. Et puis, de temps en temps, une bonne petite affaire. On sait aussi que c’est pour récupérer des objets et ne pas les jeter. Tout ce qui rentre ici, les gens viennent les amener et ça ressort. Il y a toujours quelqu’un qui est content».
"Les Allemands viennent ici, car c’est moins cher"
Ici, tous les objets et meubles revendus ont été donnés. Par conséquent, les prix pratiqués sont-ils plus bas qu’ailleurs?
"Notre politique, c’est vraiment de donner un juste prix à chaque objet, car il y a tout de sorte de clients, dont des gens qui vont vendre les objets qu’ils achètent ici ailleurs, en faisant un bénéfice, on est bien conscient de cela, signale la directrice des 3R, Emmanuelle Robertz. Maintenant, on est moins cher pour certains objets. On voit bien que les Allemands viennent ici, car les meubles sont moins chers en général que dans les magasins de seconde main allemands ».
Malgré la période de crise, les dons ne diminuent pas. Parmi les atouts des 3R figure le fait de réparer dans ses ateliers le petit électroménager et d’aller chercher les meubles au domicile du donateur.
(Aurélie Michel)