Tous les ingrédients étaient réunis ce dimanche pour que le nouveau derby de nationale entre Raeren-Eynatten et Elsaute, nous offre son lot de spectacle. Après l’écrasante victoire 0-6 à Herstal dimanche dernier, les Jaune et Noir sont en pleine confiance. Rien, ou presque, ne peut les arrêter. Ils restent sur une série de 3 succès de rang, le tout pour un bilan de 17 points sur 21. En face, la dynamique elsautoise est opposée. Les hommes de Boris Dome sortent de deux défaites contre Sprimont et Aywaille. Ils peuvent compter sur le retour de l’expérimenté Brandon Deville pour retrouver le chemin de la victoire.
Raeren démarre le match sur les chapeaux de roue. Après moins de cinq minutes de jeu, Cédric Laschet adresse un centre parfait à Mauro Lo Presti. L’attaquant raerenois ne se loupe pas 1-0. Les Jaune et Noir qui prennent l’avantage sur leur première occasion du match. Piqués au vif, Elsaute réagi 7 minutes plus tard avec une frappe de Lucas Schenk au-dessus du cadre de Goffin. Le pressing des étoilés pousse les germanophones à l’erreur. À la 33e, un contre chanceux de Charles Weber revient dans les pieds de Gary Deville qui frappe à côté. Elsaute domine mais n’égalise pas. C’est souvent la même sanction qui arrive dans ces cas-là. Raeren se réveille à la demi-heure. Sur la gauche Bernard sert Mauro Lo Presti qui dévie le ballon au fond des filets. 0-2 pour Raeren. Le cauchemar continue pour Elsaute. 180 secondes plus tard, Jordan Bissen trouve Cédric Laschet qui est libre de tout marquage. Le but est vide et l’attaquant fait le break. 3-0 à la mi-temps. Du 100% pour Raeren.
« Ça n’a pas été facile parce que Elsaute a été au-dessus de nous physiquement pendant 20-25 minutes en première mi-temps. on est rentré à la mi-temps avec 3-0. C’est vrai qu’on n’a pas eu beaucoup d’occasions en première mi-temps. Peu d’occasions mais trois goals quand-même », glisse le double buteur raerenois, Mauro Lo Presti.
Au retour des vestiaires, Elsaute n’est pas résigné. Une frappe de Lucas Schenk passe peu à côté. À la 76e, Brandon Deville a l’occasion de relancer la rencontre mais Youri Bonnemèche intervient bien. 4 minutes plus tard, Moussa Diané se lance dans un solo mais sa frappe est arrêtée par Goffin. Raeren n’encaissera pas. Les hommes d’Éric Vandebon signent leur quatrième victoire consécutive. « Belle victoire dans les chiffres. Trois buts à nouveau marqués. Le zéro derrière. J’ai le sentiment que c’est la victoire de la maturité aujourd’hui. On a été très efficace. On a réussi à faire mal au bon moment. Quand on mène 3-0 à la mi-temps, on ne peut pas se montrer difficile », se satisfait le coach raerenois, Eric Vandebon.
Côté elsautois, l’apprentissage de la D3 continue mais le bilan est délicat. Les étoilés restent sur un difficile 0/9. « Commencer un match comme ça c’est beaucoup plus compliqué. On s’est fait punit sur chaque petite erreur c’est sûr que c’est un match compliqué pour Elsaute aujourd’hui. C’est au moment où on revenait dans le match qu’ils font 2-0 et 3-0 rapidement. Ça coupe bras et jambe. Je trouve que la réaction en deuxième mi-temps a été honorable. Peut-être que Raeren a géré aussi certainement mais on a essayé de montrer un beau visage en deuxième mi-temps et d’essayer de proposer un peu. Mais on manque de percussion offensive le coach cherche des solutions et on va essayer d’y remédier », confie le médian étoilé, Julien Williot qui revenait de blessure. Le coach des étoilés prend la défaite avec beaucoup de pédagogie.
« On savait qu’on venait chez une équipe qui va jouer le titre. En tout cas je leur souhaite. On n’a pas voulu mettre le bus on a voulu jouer avec mais bon, comme chaque fois contre les équipes plus fortes on prend un but trop tôt. On ne sait pas les faire douter. Je suis relativement satisfait de ce qu’on a proposé mais par moment, c’est pas assez. Il faut que ça soit 90 minutes 100% de concentration tout le temps et le 2ème et 3ème but nous tue. C’est dur ici, on fait 0/9. C’est même très dur. Après il mérite de gagner c’est sévère. Mais ça fait partie de l’apprentissage. On dit souvent on ne perd pas, on apprend. Il faut qu’on apprenne plus rapidement ». (Alexandre Capart)
