Depuis le début de cette crise sanitaire, les citoyens ont toujours répondu présents lorsqu’il s’agissait de venir en aide aux hôpitaux. En première ligne, le personnel soignant souffre et manque parfois de matériel pour faire face à l’épidémie. Verviers ma ville solidaire ainsi le Fond des entreprises solidaires se sont unis pour confectionner des tabliers chirurgicaux. 775 sont destinés au CHC Heusy qui recevait une première livraison ce mardi matin.
Audrey Degrange
La solidarité et la générosité, pour les Verviétois, ce ne sont pas des mots en l’air, c’est une véritable tradition. Ils le prouvent aujourd’hui encore avec la distribution ce mardi de blouses chirurgicales au CHC d’Heusy. «Nous avions reçu des Verviétois 105 000 euros pour l’aide alimentaire aux plus démunis et aussi pour les hôpitaux, explique Philippe Lagasse de Locht, Président de "Verviers, ma ville... solidaire". La moitié vient des services clubs et une partie a été versée sur le compte des deux hôpitaux de Verviers. Il restait 4500 euros et, à la demande du CHC d’Heusy qui nous a fourni le matériel, nous avons financer la confection de 375 tabliers chirurgicaux chez Depairon et l’équivalent a été fabriqués par des bénévoles de notre région. »
Une association bien utile car le cahier des charges fournis par l’hôpital suit un protocole très précis. En 6 ou 16 pièces, l’assemblage nécessitait à la fois connaissance et expertise. Des tenues fournies en urgence à un personnel soignant qui en a bien besoin. « Ces blouses, elles sont fondamentales, on va pouvoir les laver entre 40 et 100 fois, note Claudio Abiuso, le Directeur de la Clinique CHC Heusy. Le personnel les a essayées depuis ce matin, ici, en unité Covid. Elles sont parfaitement agréables pour travailler une journée. A tous, un immense merci. »
Car depuis le début de la crise, les citoyens ont toujours été présents se substituant même parfois à une filière classique jugée par endroit plutôt déficiente. « Les hôpitaux ont des surcoûts énormes et c’est notre problème de citoyen de veiller à ce que la qualité des soins soit à la hauteur du défi. Ce que l’on fait est donc normal », précise Philippe Lagasse de Locht.
Le Covid-19 est en effet loin d’avoir disparu. Au CHC, 8 patients sont actuellement pris en charge dont 3 sont aux soins intensifs. Une admission avait encore lieu ce matin. Si le personnel souffle un peu, il se prépare déjà à une éventuelle seconde vague. « Mentalement, il est prêt. On ne pourra plus dire que nous sommes pris de court, les protocoles sont bien en place. Il y a toujours la Croix-Rouge qui est là pour faire une première sélection. On se prépare à la seconde vague, on recharge nos accus et on compte sur le citoyen pour qu’il mette bien en place les gestes barrières pour freiner cette épidémie jusqu’à ce qu’on ait enfin un vaccin », insiste le directeur de la Clinique.
Le message est donc clair. Si la Belgique est entrée en déconfinement, la prudence reste de mise. Les hôpitaux devant à tout prix éviter la saturation.