Et si la lutte contre le Covid 19 devait prendre une autre approche, et passer du national au local? Pourquoi interdire des manifestations culturelles en Luxembourg quand l’épidémie reprend à Anvers? Le Verviétois Alex Legay est en première ligne, à l’Université de Louvain, pour mettre en place et rendre opérationnelle en septembre l’application de tracing Coronalert.
Une application que chacun sera libre d’installer sur son smartphone, gratuitement.
Comment cela va-t-il fonctionner?
Imaginons trois personnes ayant installé Coronalert sur leur smartphone: si ces trois personnes se cotoient plus d’un quart d’heure à moins d’un mètre cinquante, l’application se met en action, et enregistre sur chacun des smartphones , de manière anonyme, le contact.
L’un des trois protagonistes tombe malade du Covid-19, il est isolé et l’historique de son application est activée, toujours avec des contacts identifiés mais restant anonymes.
B et C reçoivent la notification : vous avez été en contact avec un malade du covid-19: on ne leur dit pas que c’est A et on ne localise pas l’endroit ni le moment où a eu lieu le contact.
L’appli recommande alors à B et C de se faire tester et leur apporte les premières informations de soutien : il s’agit surtout de dédramatiser et d’être efficace.
On le sait, l’Europe arrive plus tard avec ce système, mais c’est aussi une toute autre approche que les applications asiatiques, qui laissent extrêmement perplexe par rapport au respect des règles démocratiques. (U.0)