Ce 18 mai, si les écoles ont redémarré, le flou subsiste pour les enfants et leurs parents sur l’organisation de l’été. Aucune précision n’a été donnée par le Conseil National de Sécurité par rapport aux camps scouts et aux stages. Le secteur est dans l’attente d’une décision. En Wallonie et à Bruxelles, les ASBL privées organisatrices de stages et d’activités extrascolaires représentent à elles seules plus de 2500 emplois. L’ASBL Dimension Sport à Herve en fait partie.
Depuis la mi-mars, toutes les animations, cours sportifs et stages de Pâques de l’ASBL Dimension Sport ont été annulés. Les 10 travailleurs ont été mis en chômage pour cause de force majeure. Et l’ASBL ignore si les stages d’été pourront s’organiser, ni à quelles conditions. La seule certitude du secteur actuellement est un grand flou.
"Avoir un moniteur pour 8 enfants dans une salle, tout le temps la même salle, toute la journée - pour éviter de nettoyer et désinfecter les salles plusieurs fois par jour- va poser problème. Au niveau des activités aussi, explique Damien Vandeberg, co-directeur Dimension Sport. Maintenant, à l’inverse, si on a une réponse négative et qu’on ne peut pas organiser les stages, ce sera aussi une grosse difficulté pour nous financièrement et pour toutes les familles et les enfants qui ont besoin de contacts sociaux et d’avoir des activités physiques".
Un surcoût de 17 € par enfant par stage
En période estivale, l’organisation encadre plus de 4000 enfants. Elle engage pour ce faire 50 moniteurs chaque semaine. Moins d’enfants par salle et par moniteur, la désinfection des locaux et le matériel de protection représenteraient évidemment des coûts supplémentaires. Environ 17 euros par enfant et par stage. En plus de mesures claires, les 430 ASBL organisatrices de stages et d’activités extrascolaires en Wallonie et à Bruxelles sont en attente de soutien.
Aucune aide financière
"Malheureusement, notre secteur est dans une zone grise. On est reconnu par l’ONE, reconnu comme centre de vacances mais nous ne sommes pas une ASBL agréée ou subventionnée, signale Marc Nibus, co-directeur de l’ASBL Dimension Sport. Nous ne sommes pas non plus attachés à une fédération particulière. Nous sommes dans le multisports, dans le développement moteur global et donc nous ne bénéficions pas, par exemple, des 4 millions d’euros d’aides qui viennent d’être approuvés pour les clubs reconnus et les fédérations. Nous ne sommes pas non plus dans un code de société NACE pour bénéficier des indemnités actuelles aux entreprises".