Les bars et restaurants de Belgique ont fermé boutique pour 4 semaines. Une mesure prise pour lutter contre le retour du covid-19. Et un nouveau coup dur pour un secteur déjà en souffrance. Le plus difficile, c’est de ne pas avoir de perspectives claires de réouverture, selon le Hervien Hubert Spits, président de la Fédération de l’Horeca de Liège.
A Bolland, on accueille des mariages et des événements depuis plus de 40 ans. Depuis lundi, il n’y a à nouveau plus un chat. Tous les restaurants, bars et salles d’événements sont fermés suite à une nouvelle mesure sanitaire liée au covid-19. Hubert Spits a dû reporter pour la 4ème fois un mariage. Les clients sont déçus. Et chez les professionnels du secteur, l’incompréhension domine.
"Un état de panique"
"C’est surtout un état de panique parce que cela fait maintenant un bout de temps que cela dure et qu’on ne voit pas où cela va nous mener et quand cela va s’arrêter, explique Hubert Spits, président de la Fédération Horeca Liège. Si on avait une date, un objectif, on pourrait se dire "ben oui, dans un mois, dans trois mois cela ira mieux" ou "vous pourrez rouvrir" mais on ne sait rien, c’est toujours un point d’interrogation... On espère".
"Beaucoup ne sauront pas attendre des mois pour être indemnisés"
Des reports de cotisations sociales, de prêts hypothécaires et parfois de loyers sont possibles. Mais ce ne sont que des reports, souligne le président hervien de la Fédération Horeca. Les pertes sont déjà estimées à 30 à 40% du chiffre d’affaires. Au final, l’ardoise risque d’être impayable.
"Il faut qu’on trouve des solutions, insiste Hubert Spits, président de la Fédération Horeca Liège. Je sais que les gouvernements essaient de faire un maximum. Ce n’est pas évident. Ce qu’il faut éviter, c’est la complexité des formulaires à remplir ou des documents à faire concernant les demandes d’indemnisation. Il y en a beaucoup qui ne sauront pas attendre des semaines ou des mois pour être indemnisés".
Le personnel lourdement impacté lui aussi
Un plan national de soutien du secteur Horeca et l’événementiel de 500 millions d’euros devrait être lancé. Le droit de passerelle pour soutenir les indépendants sera doublé. Cette fermeture impacte aussi le personnel : cuisiniers, plongeurs ou serveurs. (Aurélie Michel)