La Wallonie va donc aider, sous la forme d’une indemnité de 5 000 euros, les établissements qui ont été contraints de fermer à cause des mesures de confinement. Si cette indemnité peut être vue comme un soulagement, elle a aussi ses revers. Pour ses six salons, un coiffeur verviétois ne touchera en effet qu’une seule fois la fameuse prime !
Le Verviétois Brahim Aouad gère 8 salons de coiffure dans le Brabant wallon et en Province de Liège. Six d’entre eux sont repris sous l’égide d’une seule et même société. Le problème ? C’est que Brahim ne va toucher qu’une seule fois la prime pour ses six salons. Alors qu’il a six établissements, six loyers à payer, six fois des salaires à payer. 5 000 euros pour six salons, c’est trop peu ! " A la reprise, si on doit payer les dettes et le sloyers échus, plus les commandes marchandises en cours, ça va être compliqué ", explique Brahim Aouad.
Conscient qu’il n’est pas le seul dans le cas, Brahim a contacté le Ministre wallon de l’Economie Willy Borsus. Avec une proposition. " Les gens qui sont locataires de salons de coiffure et qui doivent quand même payer six loyers différents comme moi pourraient prouver qu’ils ont plusieurs entités et donc être indeminisés différemment".
Mise en garde !
Brahim Aouad n’a pas attendu qu’on lui demande de fermer ses salons. Dès le 14 mars, il n’accueillait plus de client par mesure de précaution. Aujourd’hui, il lance un appel en cette période de confinement : « ne vous coupez pas les cheveux vous-mêmes ». "Nous avons eu beaucoup de retours de personnes qui ont acheté des produits de grandes surfaces et qui endommageaient le cuir chevelu. Il y a eu des brûlures car elles ne savaient pas comment les utiliser. On ne s’improvise pas coiffeur", prévient Brahim Aouad.
Brahim Auoad est patient. Mais il poussera un ouf de soulagement au moment de la reprise. Début mai espère-t-il. (MY)