L’horticulture est particulièrement touchée par les mesures de confinement prises pour enrayer le coronavirus. Les pépinières, horticulteurs et jardineries doivent rester fermés. Plus possible pour les clients de se rendre chez eux. Or, le secteur fait 50 à 80% de son chiffre d’affaires de début mars à fin mai. Pour limiter les pertes, certains professionnels ont mis en place des livraisons.
Des serres horticoles remplies et l’obligation de fermer. S’il en comprend les raison, cette fermeture a été un coup de massue pour le pépiniériste malmédien Frédéric Gabriel. Mais l’homme n’est pas à se laisser abattre et a rapidement mis en place une solution : comme les clients ne pouvaient plus venir chez lui, même pour enlever de la marchandise, il a décidé de les livrer à domicile, sans aucun contact.
Plus de 200 livraisons et plus de 2000km
Et ça marche! Les commandes se suivent. Surtout par mail et facebook jusqu’à tard dans la soirée. Depuis le début du confinement, il a reçu plus de 200 commandes et roulé plus de 2000 km pour les livrer. "Cela nous motive, le fait de livrer et de voir les clients qui sont derrière leurs fenêtres, qui nous applaudissent, qui nous crient dix fois "merci" s’il le faut, qui nous envoient des petits messages le soir... On les libère un peu du confinement en leur permettant de jardiner", explique Frédéric Gabriel.
Son travail a augmenté en conséquence. Il travaille 15 à 16h par jour. Mais cela devra permettre de limiter la casse. Peut-être même d’atteindre son chiffre d’affaires.
Il vaut mieux ne pas se presser
Avec les beaux jours et l’obligation de confinement, les gens sont demandeurs de s’investir dans leur jardin. Faute de pouvoir se rendre sur place, ce sont les variétés connues qui rencontrent le plus de succès comme les lavandes, les hortensias ou les herbes aromatiques. Le gel nocturne étant encore présent, il ne sert à rien de se presser. Il vaut même mieux attendre pour certaines variétés. "Du fait que nous sommes en confinement, les gens s’impatientent mais il y a des plantes qu’il est trop tôt pour planter. Je pense notamment aux plants de tomates, les courgettes, potirons, potimarrons, même les plantes annuelles", signale le pépiniériste. (Au.M)