Le travail du personnel soignant de 1ère ligne, dans les hôpitaux, a considérablement changé avec cette crise sanitaire du Covid-19. Les unités dédiées aux patients en isolement, les soins intensifs avec patients intubés, les nombreuses précautions à prendre, pour les médecins et infirmiers, transformés en cosmonaute, cela joue sur le moral, créant une angoisse même au quotidien pour ces personnes qui sauvent des vies. On s’y plonge, dans cette ambiance particulière, avec des témoignages glaçants du personnel du Centre Hospitalier Reine Astrid à Malmedy.
"La charge physique, avec tout ce qu’il faut mettre comme protections, réfléchir au moindre geste, et la charge émotionnelle, la peur d’attraper ou de transmettre le virus, sont extrêmement lourdes", nous confie une infirmière urgentiste du CHRAM.
"Le personnel médical enfile littéralement des costumes de cosmonaute dans l’unité Covid et aux soins intensifs. Si le nombre de patients est fortement en baisse par rapport à une activité normale d’un hôpital, l’encadrement de chaque patient a fortement augmenté. Il faut multiplier les gestes, les précautions, se psoer continuellement la question de savoir si les gestes sont corrects, éviter toute contamination, etc.", explique l’infirmier en chef du CHRAM.
"Les patients en soins intensifs intubés peuvent être placés en coma artificiel pour éviter un rejet et des complications suite à cet acte extrêmement invasif. Le virus s’insinue dans les voies respiratoires et touche à terme plusieurs autres fonctions vitales, reins, foie, coeur, ce qui peut engendre le décès du patient", prévient le Directeur-médical du CHRAM, Philippe Vroonen.
Une situation très difficile à vivre pour les patients, mais aussi le personnel soignant en 1ère ligne.