Le code rouge dans les écoles a été prolongé jusqu’au congé de carnaval, le 15 février. A partir de la troisième secondaire, l’enseignement continue donc d’être organisé pour moitié à distance et pour moitié en classe. Un isolement et des restrictions qui peuvent peser, sur le long terme, sur le moral des élèves. Le phénomène de décrochage scolaire est important. A l’Institut de la Providence à Herve, on fait tout pour l’éviter.
Syrol Lutonadio est en 6ème à l’Institut de la Providence (IPH) à Herve, proche de sa qualification donc. Il aime cuisiner. Pourtant, voilà quelques temps, il a voulu tout abandonner. "Je voulais arrêter. Avec le code rouge, je ne suivais plus, je ne savais plus quoi... Je pensais aller travailler. J’étais en décrochage scolaire", explique le jeune homme.
Si le taux d’absence est faible dans les écoles, celles-ci font face de plus en plus à une perte de motivation des élèves.
"Un jour en cuisine, c’est beaucoup trop peu"
"Avant, je les avais deux jours pratiques en cuisine maintenant je ne les ai plus qu’une journée et c’est beaucoup trop peu, constate Adeline Mortier, professeure de cuisine à l’IPH de Herve. Je les perds, j’ai l’impression de répéter tout le temps la même chose quand ils reviennent, c’est compliqué..."
"Cela devient difficile pour eux de tenir sur la longueur, renchérit Françoise Berhin, directrice de l’IPH de Herve. L’enseignement à distance, c’est parfois des rendez-vous en visio conférence, parfois des cours en direct mais c’est parfois aussi du travail en autonomie et donc, s’organiser sur une journée, quand on est tout seul, ce n’est pas évident. On a organisé des ateliers pour aider les élèves dans ce sens".
Perte de convivialité
Un élève absent aux cours alors qu’il devrait être présent ? Titulaires et professeurs n’hésitent pas à lui sonner. "On est vraiment vigilant à garder le contact, à "accrocher" l’élève à l’école", soutient la directrice.
Mais si les cours derrière écran sont parfois difficile à vivre dans la durée, certaines règles sanitaires aussi. Comme le port du masque, l’obligation de manger en classe, la fermeture du restaurant scolaire aux extérieurs, la suppression d’événement comme la Saint-Nicolas ou le repas gastronomique préparé par les élèves. (Aurélie Michel)