Les hôpitaux de la région sont saturés depuis plusieurs jours, on le sait. Du côté d’Eupen, l’hôpital n’a pas échappé à la règle non plus. Les équipes sont submergées de travail. 58 lits supplémentaires COVID ont dû être créés. 47 sont aujourd’hui occupés. Mais le moral et la solidarité restent heureusement bien présents.
"Les équipes sont fort fatiguées, mais heureusement, elles tiennent le coup. Au niveau des lits, on essaie sans cesse de trouver des solutions. Pour les soins intensifs aussi car aujourd’hui on arrive à saturation", explique Vincent Czajkowski, le chef du service des Urgences.
Heureusement depuis peu, l’hôpital peut compter sur une collaboration sans faille. Proche de la frontière grâce aux hôpitaux allemands. Des dizaines de lits ont ainsi pu être libérer ces derniers jours, signe d’une véritable valve de secours pour les services eupenois.
Les urgences de l’hôpital ont elles aussi dû s’adapter. Le flux important d’ambulances à certains moments a obligé le service à trouver une solution. Un véritable hôpital de guerre, pour résorber cet afflux le plus rapidement possible, a alors vu le jour. "Initialement, cet endroit est le garage des ambulances. Nous l’avons transformé pour y accueillir 6 lits supplémentaires, dont 1 qui est parfaitement équipé pour les cas vraiment aigus", ajoute encore le chef du service.
Aujourd’hui, malgré un service réduit, Eupen continue donc de garder le cap. Mais pour combien de temps ? Ils attendent de pied ferme, de nouvelles mesures du gouvernement.
La direction regrette d’ailleurs aujourd’hui que leur appel d’il y a 15 jours déjà n’ait pas été entendu. (Maryse Baguette)