Dès ce mardi, et sur accord du gouvernement, les écoles pourront accueillir l’ensemble des élèves de maternelle avant les autres classes de primaire, le 8 juin, à temps plein. Mais la décision ne réjouit pas les premiers concernés. Après avoir dû mettre en place une série de mesures pour accueillir des petits groupes en 1ère, 2ème et 6ème primaires, les enseignants doivent désormais faire un pas en arrière. Plus de masques et plus de distanciation sociale entre élèves au sein de la cour de récréation. Ils ne savent plus où donner de la tête.
"Cela fait trois semaines que nous mettons en place toute une série de mesures comme les bandes au sol, l’aménagement des classes, des sanitaires, ... Et puis aujourd’hui, cela ne sert plus à rien, ou presque. C’est plutôt perturbant", lance Aurore Piron, la directrice f.f. de l’école communale de Lambermont.
Les mesures d’hygiène resteront d’application tout comme les distanciations sociales entre professeurs et élèves pour le primaire. Du côté des maternelles, par contre, aucune précision n’a été apportée. De quoi décontenancer les institutrices.
"Les petits vont vers leur madame, c’est inévitable. Il y a aussi les pleurs, les câlins. On m’a pourtant demandé, ces dernières semaines de rester distante avec les élèves en garderie. Et aujourd’hui, tout change. Je suis assez sceptique avec ça", explique Brigitte Roosselaar, l’institutrice maternelle.
Si socialement parlant, personne ne remet en doute le besoin pour l’enfant de retrouver ses copains et sa classe, l’école de Lambermont espère, malgré tout, avoir un peu plus de temps pour se préparer. "On ne peut pas faire ça en deux jours", explique encore la directrice.
Il est bon de rappeler que cette nouvelle étape du déconfinement scolaire n’est pas obligatoire.
De son côté, la ville de Verviers a décidé de ne pas faire rentrer les maternelles ce mardi. Un collège extraordinaire aura lieu la semaine prochaine afin de savoir si une rentrée pour le 8 juin est envisageable. (MB)