De nombreuses classes se retrouvent sans instituteur dans notre arrondissement. Les jeunes écoliers sont contraints de stopper net leurs apprentissages. C’est pourquoi les autorités verviétoises ont souhaité pallier à ce problème en appelant des aspirants instituteurs à la rescousse.
Une jeune étudiante, seule, face à des élèves de 1re année primaire. Apprendre à écrire et à lire à ces enfants n’est pas une mince affaire. Clara devait leur donner cours après les vacances de la Toussaint, mais la situation particulière en a décidé autrement. "Nous sommes venus hier en observation et j’ai vu qu’une institutrice était absente. Je me suis donc proposée pour la remplacer, la Haute École a accepté", explique Clara Schoonbroodt, une étudiante à la Haute École Charlemagne de Verviers.
La situation n’est pas dramatique dans l’école communale d’Hodimont. La seule classe sans professeur était celle-ci. Grâce à l’aide de Clara, ces jeunes écoliers peuvent poursuivre leurs apprentissages. "On accueille tous les ans des stagiaires de la Haute École, c’est un retour de manivelle qui arrive au moment parfait. Nous n’avons qu’une institutrice absente, la situation n’est pas critique dans notre école, mais ça nous aide bien", se réjouit Georges Clément, le directeur de l’école communale d’Hodimont.
Une bouffée d’oxygène pour d’autres écoles dans une situation critique
À l’école communale de la Minerie à Thimister-Clermont, la situation est plus problématique. Il y a plus d’instituteurs absents, ils ont donc demandé de l’aide à la Haute École. "Nous n’avons plus qu’une seule titulaire dans notre école, les autres sont en quarantaine. Après avoir mobilisé des remplaçants et des instituteurs spécialisés dans une matière comme l’anglais, nous n’avions toujours pas de quoi combler le vide", détaille Joël Maclot, le directeur faisant fonction à l’école communale primaire de La Minerie. Ils ont donc demandé Caroline à la rescousse. Contrairement à Clara, Caroline n’était pas préparée à enseigner face à cette classe. Un challenge supplémentaire qu’il a fallu relever.
Une initiative de Sylvia Belly en collaboration avec la Haute École Charlemagne
Cette initiative a été mise en place par Sylvia Belly en collaboration avec la Haute École Charlemagne de Verviers. L’échevine verviétoise est satisfaite de ce mouvement de solidarité. "L’appel a bien été suivi par les étudiants et je considère que c’est une belle opportunité pour eux de pratiquer le savoir qu’ils ont acquis au fil de leurs années", juge Sylvia Belly, l’échevine de l’instruction publique de Verviers.
Un bémol malgré tout
Grâce à ces étudiants de 3e bac, les écoles de la région peuvent demander de l’aide supplémentaire. Une aubaine en ces temps de crise sanitaire. La Haute École Charlemagne de Verviers tient à souligner tout de même que ses étudiants ne sont pas encore instituteurs. Selon eux, un cadre clair et strict devrait être mis en place pour que ces remplacements de dernières minutes ne créent pas du stress supplémentaires à leurs élèves durant l’année leur mémoire. (P.J.)