Avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 100 millions d’euros et 550 membres de personnel, Magetra installé à Eupen a dû, comme bon nombre de sociétés de transport, s’adapter à la situation. En l’occurence, parfois la quadrature du cercle quand on a des sites d’exploittaion en Belgique, au Luxembourg, en Pologne, en Slovaquie et en Italie. Des législations différentes, une approche de l’épidémie qui varie aussi selon les pays et l’intensité, il fallait, dès la prmeière réunion de crise du lundi 16 mars, être prêt. D’autant que de l’Italie venaient tous les signaux d’alarme. " C’est vrai que l’Italie a été le premier pays impacté. Notre responsable du site a d’ailleurs été touché directement par la maladie. Malgré une forte fièvre pendant 15 jours, il n’a pas connu d’impact au niveau des poumons. Aujourd’hui, cela fait trois ou quatre jours qu’il se porte mieux. On a du coup été très vite conscientisé de l’impact du coronavirus. On s’est vite rendu compte que notre activité allait ausis être touchée", explique Damien Schils, Directeur Général Magetra International.
Pour ce qui est du planning, le télétravail a été mis en place. Puis il a fallu s’adapter au jour le jour à des situations variables. Par exemple pour le matériel médical et l’alimentaire venant d’Italie, prévoir des camions qui partaient vides pour assurer la permanence du transit. Car le problème de fond, c’est que si le transport est maintenu, en amont ou en aval, les entreprises peuvent ne pas fonctionner." Le transport en lui-même peut continuer mais les sites des clients sont soit fermés ou alors les destinataires ne peuvent pas réceptionner ".
Merci aux chauffeurs !
Autre priorité essentielle : la sécurité des chauffeurs. Toute une série de mesures ont été adoptées comme la prise de température dans les bâtiments, le nettoyage renforcé des cabines, le respect des distances sociales et la négociation avec les clients pour que les chauffeurs puissent utiliser les sanitaires, l’accès à ceux-ci n’étant plus garanti en de nombreux endroits. " Je veux remercier nos chauffeurs qui dans ces conditions difficiles continuent à travailler et à nous servir le mieux possible ", se réjouit Damien Schils.
Aujourd’hui, la société a pu travailler en bonne intelligence avec ses banquiers et ses assureurs. Il reste maintenant à se tenir prêt pour la reprise, sans savoir quand elle arrivera véritablement et quelle physionomie elle prendra. (UO)