Toute une région revit au travers de son folklore, c’est comme ça qu’on peut résumer ce fol engouement autour des différents feux de la Saint-Martin à Malmedy. Tous les villages y vont de leur bûcher, et le 10 novembre, en soirée, ce sont les trois quartiers du centre qui rivalisent à distance. Ici, pour le quartier des Grands Prés, c’est une foule dense qui s’étire sur des centaines de mètres, lanterne pour les plus petits, flambeaux prêts à allumer le grand feu pour les plus grands. « Nous sommes très, très heureux du succès de foule, il y a du monde partout, pour les deux autres quartiers aussi », se réjouit Alain Rentmeister, coordinateur de la Saint-Martin pour le quartier des Grands Prés, qui a été relancé voici une douzaine d’années seulement. Et il y a du monde, pour ce long cortège, des centaines d’enfants, de parents, de grands-parents, pour allumer le bûcher. « On a resserré les rangs si on peut dire, avec des palettes cette fois, ce qui fait qu’il est plus haut encore », sourit Alain Rentmeister. Et il a bien pris, ce feu, pour réchauffer au sens propre le nombreux public, au rythme de la Royale Echo de la Warchenne, venue en voisine, de Waimes, pour l’occasion. « L’air de Saint-Martin vient de la nuit de temps. Ici, pour les Grands Prés, nous venons en voisins, mais pour les deux autres quartiers c’est la Fraternité et l’Echo de la Warche qui se divisent pour accompagner les cortèges. Non, il n’y a pas de frontière pour le folklore », se réjouit Tony Backes, directeur musical de la fanfare waimeraise. On rappellera que la légende de Saint-Martin remonte au 4ème siècle, quand Martin de Tours, en route pour Rome, offre la moitié de son manteau à un mendiant au bord du chemin. Les cortèges malmédiens étant précédés par un cavalier en tenue romaine. Et outre les 3 quartiers du centre de la Cité de la Warche, les villages eux aussi célèbrent ce Saint de manière tout aussi conviviale et enflammée. (O.T.)