Après deux ans de léthargie, le carnaval de Dolhain retrouve des couleurs... le temps d’un aller-retour dans la capitale où les Limbourgeois ont rendez-vous avec le plus célèbre de ses habitants. Dans le train, les voyageurs n’en croient ni leurs yeux ni leurs oreilles. Les premiers carnavalistes sont montés à Welkenraedt, les lève-tard ont embarqué à Verviers mais tous portent leurs habits de fête. Intronisé en février 2020, Lio Ier, accompagné de ses deux pages, Danaé et Emilie, est bien décidé à faire de ces quelques heures à Bruxelles une journée phénoménale.
C’est une première dans l’histoire déjà longue de ce carnaval créé en 1956. Le Comité des XIV a obtenu de remettre officiellement un costume du carnaval de Dolhain au Manneken-Pis.
Les festivités bruxelloises commencent par un cortège au départ de la cathédrale Saints Michel et Gudule. La plupart des 25 sociétés carnavalesques locales sont représentées.
L’arrivée sur la Grand-Place et l’entrée dans l’hôtel de ville pour la réception officielle se fait en fanfare. C’est le temps des discours et le moment de faire don du costume confectionné par des petites mains limbourgeoises à l’Ordre des Amis de Manneken-Pis. Les carnavalistes dolhaintois ont trouvé des passionnés de folklore à leur image.
Une dernière farandole sur la Grand Place et tous prennent la direction de la fontaine.
Le costume dolhaintois est le 1084e de ce petit bonhomme haut comme trois pommes, avec ses 55,5 cm, devenu symbole de l’humour et du caractère irrévérencieux des Bruxellois et connu dans le monde entier.
Le petit garçon fait pipi et personne n’en a cure. Le soleil brille dans le ciel et dans les coeurs. Ni la pandémie, ni les inondations n’ont eu raison du carnaval de Dolhain.
B. Lousberg