Les Pollinois ne cachent pas leur joie : la fête du coucou est de retour après quatre ans de disette. Cette fête traditionnelle qui n’a lieu que tous les deux ans a été annulée en 2020 en pleine crise du covid.
Nous sommes en 1904 et et le village doit faire face aux méfaits d’une bête. Alors quand un chasseur revient du bois, blessé suite à une énième attaque, c’est la goutte qui fait déborder le vase.
Sus à la bête ! Tous les hommes valides prennent le chemin du bois du Staneux pour traquer cette bête devenue symbole de tout ce qui ne tourne pas rond dans le village, hier comme aujourd’hui.
En 1904, les femmes n’ont aucun droit, ni celui de voter, ni même celui de participer à une traque. Alors, chacune à leur manière, nonnettes et filles de joie attendent le retour des hommes. Le chat parti, les souris dansent.
Voilà enfin le retour des traqueurs attendus par tout le village. Les premiers sont blessés. La bête, ou plutôt les bêtes, la petite et la grande, prises au piège du cwépi, se sont défendues becs et ongles. Mais elles ont fini par être capturées.
Tout pourrait être bien qui finit bien mais un homme, celui qui a crié plus fort que tous pour que l’on capture la bête, n’est pas là.
A Polleur, le dernier marié de l’année est le coucou, celui qui a plus de gueule que de courage. (B. Lousberg)