Suite aux cas de rhinopneumonie équestre détectés dans notre région, une maladie virale connue du monde équestre, certains meneurs ont décidé de ne pas participer à la Cavalcade de Herve. Grâce à l’opiniâtreté de la famille Brixhe, les chevaux de trait manquants ont été remplacés, en grande majorité. Jean-Marie Delhez fait partie des habitués. Il n’a pas hésité une seconde à défiler avec ses 6 chevaux de trait élevés à Henri-Chapelle. "C’est un bonheur quand tout se passe bien!"
"Avec un cheval de trait, il faut toujours avoir son temps. C’est lui qui décide. On est relax avec ça, explique Jean-Marie Delhez, éleveur de chevaux de trait à Henri-Chapelle, en harnachant Fanny. Le cheval en lui-même, son calme, c’est superbe ! Et les charges qu’on peut tirer, c’est impressionnant! "
Et ces quelque 700 kilos de force tranquille ne sont guidés qu’à une main... au cordeau.
"La cavalcade, c’est des chevaux"
"Avant la guerre, il n’y avait que le cheval de trait qui travaillait. La fenaison, herser... Tous les travaux de la ferme se faisaient uniquement avec le cheval et, de temps en temps, les boeufs, explique cet éleveur passionné. C’est du patrimoine naturel! Et il faut qu’on le garde".
Et la cavalcade de Herve représente une belle vitrine de ce patrimoine à 4 pattes.
Cette année, Jean-Marie Delhez a craint un moment qu’on interdise l’utilisation des chevaux en raison de cas de rhinopneumonie équestre détectés dans la région. Mais il n’en est rien. Certains meneurs ont tout de même annulé leurs participations. "Calvacade, c’est chevaux. Donc on essaie de faire au maximum même si, parfois, il y a des problèmes pour recruter des chevaux. Mais ça va. On se débrouille!"
Les chevaux des différents élevages ne seront pas en contact et il sera exceptionnellement interdit de les caresser cette fois. Et les contempler seulement avec les yeux et les oreilles...
(Aurélie Michel)