La fin de l’année rime forcément avec fêtes où feux d’artifice, cotillons et pétards ont souvent l’habitude de s’inviter. Mais cette année, les restrictions liées à la crise sanitaire l’obligent, il ne sera pas question de tirer de feux d’artifice dans un lieu public ou même dans la sphère privée. Une décision qui fâche les artificiers qui perdent là le plus gros chiffre d’affaires de cette fin d’année.
"Cela a vraiment été un coup de grâce. Car l’année n’était déjà pas simple et cela amplifie la perte au niveau du chiffre d’affaires. On ne peut déjà pas fêter Noël et cela aura pu mettre un peu de magie dans le ciel", explique Stéphane Huby, le gérant du Paradis de Tigrou à Petit-Rechain.
Une décision d’autant plus frustrante que la vente est permise et que les clients sont quelques fois demandeurs. "Nous avons quelques clients qui sont venus acheter de la marchandise. Nous leur stipulons bien que la vente est permise mais qu’ils ne peuvent pas les utiliser. C’est ridicule, mais cela permet de ne pas nous dédommager pour cette perte là, tout simplement", explique encore le gérant.
Mais à ceux qui voudraient s’y risquer, l’amende peut s’annoncer salée. À la Zone de Police du Pays de Herve, on veillera d’ailleurs au grain en ces soirées de réveillon.
"Comme nous dépendons dans ce cas du fédéral, l’amende sera de 250 euros. Et dans ce cas, j’exclus tout ce que l’on appelle Lockdown party. Si le feu est tiré par une dizaine de personnes rassemblées, l’infraction sera d’autant plus importante. Nous sommes bien conscients que des tirs seront effectués, nous ne sommes pas naïfs. Mais les collègues sur le terrain seront vigilants", précise l’inspecteur principal Alain Delvenne.
Pour la plupart des artificiers les stocks dormiront donc malheureusement jusqu’à l’année prochaine.(M.B)