La crise du Covid-19 a remis au premier plan le rôle des frontières. Si elles sont toujours fermées pour tous les voyages non-essentiels, au moins jusqu’au 8 juin, de nombreux citoyens n’acceptent plus cette situation et demandent leur réouverture. Cette fermeture engendre de nombreuses frustrations qu’il est de plus en plus difficile de contenir dans une région frontalière comme la nôtre. Samedi après-midi, une trentaine de personnes ont répondu à l’appel du mouvement « Open Borders Belgium » et ont manifesté pacifiquement au poste frontière de Köpfchen sur la commune de Raeren. D’autres actions du même type avaient été menées à Lichtenbusch quelques jours plus tôt pour réclamer l’ouverture des frontières et la coopération belgo-allemande.
Le Bourgmestre de Raeren Erwin Güsting espère de son côté la réouverture rapide de la frontière entre la Belgique et l‘Allemagne. Selon lui, elle pourrait se faire le 18 mai qui est la date retenue pour autoriser à nouveau les réunions privées à domicile. Avec 50% de la population composée de citoyens allemands, la commune de Raeren est particulièrement concernée par la problématique.
Le Groupement Européen de Collaboration Territoriale Euregio Meuse-Rhin entend justement aider les citoyens et citoyennes des régions frontalières en ces temps de crise. Le Comité directeur défend d’ailleurs une rapide réouverture des frontières.
Mobilité transfrontalière actuellement très limitée
Des représentants des partis Verts de l’Euregio Meuse-Rhin demandent qu’une attention particulière soit accordée à la situation dans les régions frontalières. « Malgré toute la compréhension pour les mesures drastiques qui ont été prises dans les États respectifs, on aurait souhaité un peu plus de coordination et des réglementations plus différenciées dans la région frontalière, mais aussi un peu plus de sens des proportions dans la mise en œuvre. Il n’est pas compréhensible, par exemple, que l’on empêche les gens de traverser la frontière lorsqu’ils se promènent dans les forêts du « Preuswald » ou « Aachener Wald », ou que les frontaliers ne soient pas autorisés jusqu’il y peu à faire des achats au retour de leur travail, d’autant plus que les mesures d’hygiène générales sont très similaires dans les trois pays concernés », explique Herbert Meyer, conseiller communal Thimister-Clermont et membre du bureau des Verts-Euregio.