La rentrée a eu lieu il y a maintenant 2 semaines et les premières classes mises en quarantaine apparaissent déjà. C’était à prévoir selon les directions d’écoles. Même si tout était prêt pour que la rentrée se déroule sans accroc, la virulence du Covid-19 a, encore une fois, tout chamboulé.
À Verviers comme ailleurs, une rentrée en pleine crise sanitaire, c’est un véritable casse-tête. Plusieurs classes ont dû être mises en quarantaine dans plusieurs écoles de notre arrondissement.
Et si le nombre de cas augmente, naturellement, les parents, élèves et professeurs s’inquiètent. C’est la direction qui doit gérer cette situation. "Je pense que l’augmentation du nombre de cas après la rentrée était prévisible. Nous avons des directives à suivre pour gérer la situation au mieux. Mais même avec cela, la situation est très compliquée à gérer, car parfois, les directives ne sont pas claires", explique Anne Jacquemin, la directrice de SFX1 secondaire.
Un apprentissage pertubé
D’heure en heure, la situation de l’école change. Au fil des tests, des élèves et des professeurs sont écartés. Il arrive donc que des classes n’aient pas cours pendant plusieurs heures sur une journée en étant prévenus le jour même.
"Lorsqu’il n’y a qu’un cas dans la classe, on met l’élève en quarantaine, on prévient les parents des autres élèves et ensuite les cours peuvent continuer. Lorsqu’il y a deux cas, cela devient un cluster. On doit mettre tout le monde en quarantaine et tout le monde doit être testé. Les élèves positifs doivent rester au minimum 7 jours chez eux et peuvent revenir lorsqu’ils n’ont plus de symptômes pendant 3 jours d’affilée. Par contre, les élèvent négatifs doivent rester 14 jours chez eux, soit la période d’incubation", détaille la directrice de SFX1 secondaire.
Un manque de précision et de cohérence
Selon les intéressés, ce n’est pas le seul paragraphe qui manque de sens et de précision. "Je trouve que les directives s’attardent bien sur les élèves, mais presque pas sur les enseignants. Par exemple, on apprend au fil du temps que ce n’est pas le même organisme qui gère leur état de santé. Pour les élèves, c’est le PSE (Services de Promotion de la santé à l’école) et pour les enseignants, c’est la médecine du travail. C’est donc leur médecin généraliste qui juge si oui ou non, il doit être écarté ou testé", s’étonne-t-elle.
Après seulement deux semaines, plusieurs classes sont en quarantaine à travers notre arrondissement. La situation semble moins alarmante dans les écoles primaires et maternelles.
Malgré l’augmentation des cas, les directeurs gardent la tête sur les épaules et poursuivent toujours leur but principal : que les élèves aient un apprentissage complet, qu’il soit physique ou numérique. (P.J.)