Depuis ce lundi 16 mars, les cours sont suspendus dans les écoles. Des garderies ont été mises en place. L’appel à la responsabilité des parents pour garder les enfants à la maison a été entendu. Très peu d’élèves se sont présentés. On parle de 2 à 3% en Wallonie. Notamment à Herve où nous nous sommes rendus.
Des classes désertes. Des couloirs et des portemanteaux vides. Ce lundi, seuls 7 élèves se sont présentés à l’école communale de Grand-Rechain. Au total, sur plus de 1400 élèves dans 8 implantations de l’enseignement fondamental à Herve, seuls 47 sont pris en charge par les garderies mises en place. Soit environ 3% de la population scolaire.
Les écoles s’attendaient à davantage d’enfants
"Sur les 3 semaines à venir, on aura une moyenne de 10 enfants par jour donc on s’attendait franchement à plus mais on se rend compte que les gens ont vraiment pris leurs dispositions, indique Isabelle Allelyn, directrice de l’école communale de Grand-Rechain. On a même de nombreux parents qui travaillent dans le milieu médical et qui nous ont dit chercher quand même des solutions parce qu’ils se rendaient compte que c’était plus intelligent d’être deux familles rassemblées que d’être 40 enfants dans une garderie".
"Le week-end a permis aux parents de mesurer la gravité de la situation"
Une réunion en urgence des directions d’écoles avec la Ville de Herve a permis d’organiser la suspension des cours dès vendredi matin. "Cela nous a permis quand même d’anticiper le retour des parents et donc les réponses sont arrivées durant le week-end. Cela a permis à chaque direction de voir un petit peu ce qui les attendait aujourd’hui matin, explique Marianne Dalem, échevine de l’Enseignement de Herve. Ce lundi, il y a encore moins d’enfants que ce qui était annoncé hier en fin de journée. Je pense que les nouvelles du week-end ont permis aux parents de mesurer la gravité de la situation et que tout le monde a pris ses responsabilités et s’est organisé au mieux dans cette situation sans précédent".
Ces cours supendus =10% du temps d’apprentissage
Ici, une rotation de deux enseignants toutes les demis-journées est organisée. Même si le nombre d’élèves est faible, pas question de rassembler différentes implantations dans un même bâtiment – l’idée est d’éviter toute concentration – ni de voir de la matière avec les élèves présents.
Mais ces 3 semaines de suspension représentent 10% du temps d’apprentissage, selon le Secrétariat général de l’Enseignement catholique. D’où l’inquiétude de certains parents concernant les examens et le CEB.
Demain, les différents acteurs de l’enseignement se réunissent au cabinet de la ministre de l’Education pour évoquer ces différents points. (Au.M)