Jusqu’au 15 mars prochain, la Galerie Azur à Spa met à l’honneur les oeuvres d’Evelyne Galinski. L’artiste française sculpte des personnages énigmatiques qui invitent le spectateur à s’ouvrir sur un monde où se confondent le rêve et la réalité.
Audrey Degrange
S’inviter dans l’univers d’Evelyne Galinski, c’est s’offrir un moment suspendu, propice à la méditation et à la découverte de corps dont l’extrême fragilité frappe dès le premier regard. "Elle utilise l’argile qui est une terre chamottée avec des morceaux de céramique à l’intérieur qui vont résister au four et à l’enfumage, explique Caroline Chachati, galériste. Il y a aussi de la gaze qu’elle recouvre de terre, qu’elle cuit. Ca va donner du relief et c’est aussi une manière, pour elle, de panser ses blessures."
Cette vulnérabilité intérieure c’est ce qui a amené l’artiste à la sculpture voici 30 ans. C’est d’ailleurs dans un état d’hypnose et de transe que ses oeuvres prennent vie faisant souvent d’elle la première spectatrice d’un monde sans repères. "Ce sont des êtres humains mais on ne sait pas si ce sont des hommes, des femmes ou des enfants. On ne sait pas s’ils sont vivants, morts ou s’ils dorment. Elle brouille les pistes pour que le visiteur puisse se faire sa propre lecture."
Entre rêve et réalité, la finesse du travail d’Evelyne Galinski ouvre l’imaginaire à l’envie. Ce qui a d’ailleurs poussé les organisateurs du premier musée subaquatique qui ouvrira cet été à Marseille, de faire appel à son talent. En attendant, c’est dans le cadre enchanteur de la galerie Azur à Spa que vous pourrez découvrir le travail d’Evelyne Galinsky.