Suite de ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire Rallye de Trois-Ponts, qui fait beaucoup causer ce mercredi. Comme annoncé par nos soins, le Département de la Nature et de la Forêt (DNF) de la Région wallonne a retiré la dérogation accordée à l’organisateur Marc Demain, permettant initialement le passage des voitures dans des zones boisées ce prochain dimanche. En cause : les éternelles reconnaissances sauvages dont certains ont fait une spécialité, et qui cette fois jouent de vilains tours à l’équipe d’organisation.
Sur les réseaux sociaux, Marc Demain n’y va d’ailleurs pas de main morte, faisant part de son courroux, voire de son dégoût. "Oui, l’info est bien réelle, et à cause de certains champions du monde en herbe, le superbe parcours prévu est en passe d’être jeté à la poubelle, explique l’organisateur. Ceci dit, en attendant que Monsieur Le Ministre nous accorde ou non la dérogation demandée en urgence, un "nouveau" parcours est en train d’être mis sur pied, et on va y passer la nuit après une journée déjà bien remplie. Selon la réponse, ce sera l’un l’autre qui sera au menu dimanche, mais..."
Car même si le Rallye de Trois-Ponts 2018 finit par se dérouler plus ou moins normalement, Marc Demain en tire déjà les enseignements... "Tout ce que vous avez réussi à gagner, en plus d’une éventuelle coupe à 22,50 euros, c’est qu’il y a de très fortes chances que ce soit mon dernier rallye ! Désolé, mais là, j’estime que vous n’en valez plus la peine ! Je le fais juste pour mon équipe et pour les pilotes honnêtes ... les autres, attendez que je vous coince en recos interdites et vous comprendrez vite votre malheur ! Ceci dit aussi, l’attribution des numéros est reportée et, croyez-moi, il vaut mieux ne pas me sonner pour la demander. A bon entendeur... Merci les gars, on doit tout faire en 24 heures pour que vous rouliez, y compris les crétins..." Des propos virulents, mais tellement compréhensibles quand on connaît le niveau d’implication de l’équipe de Racing Cars Organisation.
Est-il en outre utile de rappeler que 2018 est une année d’élections communales ? Et que plus d’un Bourgmestre se verrait bien interdire le passage de toute épreuve automobile sur son territoire, histoire de rafler quelques voix supplémentaires. Ce qui devrait inciter à la prudence et la raison, mais visiblement, ce n’est pas le cas. On y reviendra dans les prochains jours, mais c’est clairement l’avenir de nos épreuves sur route qui est en train de se jouer. Après Carlo Di Antonio, René Collin. Qu’on qu’on pense de nos Ministres wallons, n’oublions pas qu’à la fin, c’est eux qui tirent les ficelles... (Vincent Franssen)