Il y a 100 ans, le traité de Versailles a modifié profondément la composition de notre pays. Avec la cession des arrondissements d’Eupen et de Malmedy, la Belgique a du repenser sa frontière avec l’Allemagne. Samedi, une marche était organisée pour en connaître un peu plus sur cet enjeu géopolitique qui fête son centenaire.
Stany Noel, secrétaire de l’office du tourisme de Waimes, a proposé aux promeneurs de se replonger en 1920 pour voir l’impact que ce traité a eu sur la Belgique. Pour cela, rien de tel que de se balader au fil de la frontière que nous avons avec l’Allemagne. Une frontière remplie d’histoire que des spécialistes ont décortiquée pour les promeneurs. La balade commençait le long de la Vennbahn, un chemin de fer de 8 kilomètres devenu belge après le traité de Versailles.
Le parcours de la ballade nous a amené à voir des fermes typiques des hautes fagnes qui sont donc restées allemandes. Alors qu’à quelques mètres, la forêt vient grappiller des kilomètres de frontière. Ces forêts, c’est la commune de Robertville qui les a annexées. Aujourd’hui, elles font donc partie de la commune de Waimes.
Une parcelle de terre francophone déborde alors jusqu’à la frontière allemande. Les autorités auraient fait cette séparation pour éviter que les francophones n’aient pas de frontière avec l’Allemagne. C’est pour cela qu’aujourd’hui la communauté germanophone est séparée en deux.
Cette histoire les guide de ce samedi ont pris plaisir à la partager. C’était aussi l’occasion de se rendre sur le lieu-dit de Kreuz in Venne qui reste un lieu de pèlerinage pour de nombreux chrétiens. La croix érigée en 1890 par l’abbé Arnoldy est donc bel et bien Waimoise. Un fait ignoré par de nombreux habitants de la région qui pourtant reste un beau symbole de l’impact du traité de Versailles sur notre région.