Avec 75.000 affiliés, l’équitation serait le 4ème sport du pays après le football, le basket et le tennis. Si on ajoute les 2 millions d’affiliés français et 1 million en Allemagne, on comprend vite le potentiel du tourisme équestre. Un tourisme forcément « nature », à l’image de celui que promeut la destination Ardenne. Pour y attirer ces cavaliers, un tracé de plus de 500 kilomètres vient d’être créé. Au départ de Raeren, il sillonne le parc naturel Hautes Fagnes-Eifel et le parc naturel de la vallée de l’Attert, dans la province du Luxembourg.
"On s’est rendu compte que dans la région, il y avait pas mal d’offres pour les randonneurs, pour les cyclistes, pour les VTT mais au niveau cheval, il y avait vraiment un vide et nous, notre but, en tant que parc naturel mais aussi le projet AGRETA (NDLR: projet transfrontalier pour doper l’attractivité de l’Ardenne), c’est de favoriser la mobilité douce et le tourisme de proximité, explique Esmeralda Wirtz, chargée de projet AGRETA, parc naturel Hautes Fagnes-Eifel.
Ce nouveau tracé équestre compile les meilleurs itinéraires des cavaliers de la région et ses plus beaux paysages. 22 aires de repos ont été aménagées pour permettre aux cavaliers et à leurs montures de faire une pause.
"Ici, on a une barre solide, un point d’eau et, c’est important en Belgique, des tables de pic-niques couvertes pour s’abriter. C’est vraiment une chouette initiative", soutient la cavalière jalhaytoise, Véronique Fyon.
Pas de balise à suivre mais une carte ou un tracé gpx téléchargeable sur les dépliants ou panneaux informatifs. Des hébergements spécifiques jalonnent le parcours: « Je trouve que ce qui est très chouette, c’est la possibilité de trouver facilement des logements parce qu’on ne gare pas un cheval comme une voiture, il faut une infrastructure adaptée: une prairie, des boxs », détaille Véronique Fyon.
En matière d’hébergement dédicacé aux chevaux, la richesse de la Wallonie est insoupçonnée. Le poids du sport hippique dans l’économie belge est lui aussi méconnu. Le monde équestre représente 2.000 entreprises pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 3,3 milliards d’euros. (Au.M)