2 mètres 30 de haut, 5 mètres de long... Ce taureau géant n’est pas encore monté sur la bascule : son poids pourrait approcher les 2 tonnes ! L’idée d’un tel taureau revient à René Baudinet, un entrepreneur immobilier originaire de Verviers. Son projet est de placer cette version géante et contemporaine du très emblématique "Torè" liégeois devant un hôtel qu’il a racheté et qu’il transforme avec ses fils Laurent et Pierre, dans les Alpes françaises.
La nouvelle allure du taureau est née sous les doigts d’Henri Dujardin dit Blasius, un artiste-sculpteur liégeois qui en a réalisé le modèle de base en terre, sa matière de prédilection. La pièce monumentale a été réalisée dans la chaudronnerie de Gérard Dejardin, à Jupille-sur-Meuse. Ici, tout le monde a participé à la réalisation de cette œuvre, qui n’est pas cependant pas tout à fait terminée.
" Il y a plus de 180 pièces", explique Gerard Dejardin, artisan-chaudronnier aux Atelier Melens Dejardin. "C’est vrai que la sculpture n’est pas tout à fait complète. Il manque effectivement encore quelques détails », sourit Gérard Dejardin. « On a gardé le meilleur pour la fin ! »
Ces détails ont, il est vrai, toute leur importance, puisqu’elle font la différence entre un taureau… et un bœuf. Le temps que les parties manquantes soient solidement accrochées à leur place, l’animal devrait pouvoir alors quitter Jupille-sur-Meuse et prendre la direction du domaine des 3 vallées et de son chef-lieu, Saint-Martin de Belleville, la plus grande station de ski du monde.
Le bar-restaurant de l’hôtel, devant lequel sera installé la sculpture, s’appellera "Au Torès" : histoire de mettre un peu d’accent liégeois au coeur des Alpes françaises.