Les voyages non-essentiels seront de nouveau autorisés à partir de lundi prochain. C’est une des décisions prises par le Comité de Concertation d’hier, qui déconseille toutefois fortement ces déplacements. Pour les agences de voyages, c’est un petit plus, mais ce n’est toujours pas suffisant. Plusieurs problèmes restent à l’ordre du jour.
La levée de l’interdiction des voyages non-essentiels à partir de lundi a apporté un petit mieux pour les agences de voyage. Mais ce n’est toujours pas suffisant. Surtout, le gros problème reste la quarantaine lors du retour en Belgique, même en cas de test PCR négatif.
"On peut quand même parler d’une évolution, petite mais évolution tout de même", commence Arnaud Degen, administrateur gérant de Degen Travel à Heusy. "On revient finalement à une situation qu’on a connue en 2020, qui est une alternative non satisfaisante. Aujourd’hui, la majorité des gens ont une quarantaine à effectuer à leur retour de voyage. Ce n’est clairement pas tenable compte tenu de la vie professionnelle entre autres. On ne s’attend donc pas à une réelle reprise suite à l’annonce du Comité de Concertation".
"C’est un plus, oui, mais cela ne nous satisfait pas évidemment", ajoute pour sa part Béatrice Beckers, gérante de Voyages Sans Détours à Aubel. "Tant qu’il y aura des zones rouges avec quarantaine au retour et des possibilités de couleurs qui changent au gré du vent, notre travail ne sera pas envisageable pour l’été, en tout cas pas de façon dite normale".
Les Émirats Arabes Unis ont la cote
En plus de cette contrainte de quarantaine, les voyageurs seront soumis aux mesures des pays dans lesquels ils partent. Une autre complication qui pousse les clients à changer leurs habitudes de destination.
"Aujourd’hui, les gens vont prioriser des destinations où il n’y a pas trop de contraintes par rapport à la crise sanitaire. On pense notamment à des pays commes les Émirats Arabes Unis où les règles de distanciation sociale et de port du masque sont respectées. Mais c’est un pays qui permet de vivre à l’heure actuelle plus ou moins normalement", confie Arnaud Degen.
Plus de renseignements que de réservations
Les clients sont plus nombreux à appeler depuis hier, mais la plupart téléphonent pour se renseigner plutôt que pour réserver. Et cela pourrait poser problème.
"Si tout le monde attend la dernière minute, comme cela semble être l’attitude la plus courante pour le moment, nous ne saurons pas servir tout le monde sur deux ou trois semaines de temps", prévient Béatrice Beckers.
Les agences doivent donc faire preuve de plus de flexibilité pour rassurer au maximum leurs clients. Des clients qui pourront à nouveau se rendre en agence sans rendez-vous dès le 26 avril prochain. Mais cela, c’est encore une autre histoire. (Nicolas Lesecque)