Non, le loup n’a pas attaqué un veau à Thirimont voici quelques jours, il s’agit bel et bien d’un chien, et de rien d’autre. Comme cela arrive dans 99% des cas pour ce type d’attaques déclarées.
On vous révélait l’info en début de semaine, un veau avait été attaqué dans une exploitation de Thirimont, sur la commune de Waimes. On a pu penser qu’il s’agissait d’une attaque d’un loup. Mais il n’en est rien, le Réseau loup de la Région wallonne est formel.
« Tous les indices vont en fait dans le même sens. En voyant la photo déjà, on voit bien que la cage thoracique n’est pas ouverte, alors que le loup dévore le cœur, les poumons, etc. Il n’y a pas de morsures au niveau du cou non plus, alors que le loup attaque ses proies à la gorge pour les tuer. On voit aussi que les viscères abdominales sont touchées, au contraire de ce que fait le loup qui n’y touche pas », nous confie Nicolas Yernaux, porte-parole du SPW, en charge du Réseau loup. Mais on peut comprendre que la confusion puisse naître dans le chef des agriculteurs témoins de telles scènes. « Ce ne sont pas des moments faciles bien sûr pour les personnes victimes d’une telle attaque, mais au-delà de l’impact émotionnel, ici, il s’agit clairement d’un chien. C’est ce qu’un des responsables du Réseau loup de la région avait déjà pu confirmer quand il avait été contacté par la dame de Thirimont. Les indices étaient clairs, c’est aussi pourquoi il ne s’est pas déplacé à l’époque », détaille encore Nicolas Yernaux.
« Je crois qu’il faut préciser que dans 99% des cas d’attaques de ce type, il s’agit bien de chiens et non d’un loup. Il est inutile d’entretenir la peur du loup quand il n’est pas responsable », sourit encore le porte-parole du SPW.
Il n’y a évidemment pas d’indemnisation prévue pour l’agricultrice dans ce cas-là. « Le seul moyen pour elle d’obtenir réparation est de porter plainte et de retrouver le propriétaire du chien. »
On rappellera encore que le Plan d’action loup de la Région wallonne a été lancé officiellement vendredi passé, avec des mesures très concrètes pour les agriculteurs victimes d’attaques de loup, comme des clôtures électrifiées, des indemnisations en cas d’attaques avérées, etc. Des mesures destinées à encadrer le retour du loup chez nous et assurer la protection de cette espèce protégée, qui fait son retour durablement dans nos contrées, dont Akela, établi dans les Fagnes depuis 2 ans. Mais le Plan d’action loup vise aussi à informer et démystifier ce loup, dont le seul prédateur reste l’homme, qui l’avait éradiqué de notre région voici un siècle. O.T.