Joseph (67 ans), qui se déplace en chaise roulante, comparaît détenu devant le tribunal correctionnel de Verviers, accusé du viol d’une handicapée trisomique de 52 ans, dans une maison de repos de Malmédy.
C’est parce qu’on a trouvé cette dernière prostrée dans son lit et en pleurs, elle qui ne pleure jamais, qu’une infirmière a pu recueillir ses confidences. En janvier dernier, Joseph s’est présenté à sa chambre sous prétexte de lui apporter du chocolat, et en a profité pour lui mettre un doigt dans le sexe, malgré le lange qu’elle portait.
Devant le tribunal, Joseph reconnaît un geste déplacé, mais pas plus, réfutant une quelconque pénétration. « J’ai juste passé la main sur son sexe, je n’aurais pas pu aller plus loin à cause du lange. Elle s’est retirée tout de suite. J’ai fait une bêtise, je ne sais pas ce qui m’a pris.»
Une version que conteste Me Wynants, partie civile. « Après les faits, Josée (prénom d’emprunt) était en pleine sidération. Elle a très mal vécu cette scène. Elle dit qu’il est allé au fond et lui a fait très mal, des choses qu’elle ne peut pas inventer à son âge mental de 10 ans. Elle présentait d’ailleurs des lésions au niveau de la vulve. »
Pour Mme Herman, ministère public, il lui a proposé de faire l’amour. On sait aussi qu’il a déjà été condamné pour le viol d’une personne majeure. Pour elle, la pénétration est manifeste, sur une personne vulnérable. Elle réclame donc une lourde peine, 40 mois de prison, soit un peu plus de trois ans.
Jugement dans 15 jours. (L.B.)