Michaël (35 ans) de Plombières se trouve actuellement en prison pour avoir abusé de deux jeunes mineurs de 15 et 16 ans. Ce pourquoi il est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Verviers. Et où il reconnaît les faits sur Alain (prénom d’emprunt) 15 ans en les expliquant ainsi : « J’ai des problèmes de glycémie, et j’ai eu une angoisse terrible la veille de subir des test à l’idée de passer la nuit seul. Une cousine m’a alors proposé la compagnie de son fils Alain. Ce dernier m’a, au cours de la soirée, avoué qu’il était gay et qu’il voudrait essayer un garçon. Je me suis laissé aller. Il m’a caressé, mais cela n’a pas été plus loin, car j’ai eu conscience que ce n’était pas bien. J’avais honte de moi, et je lui ai dit de ne pas culpabiliser de son côté. Je regrette sincèrement.»
Quant à l’autre ado de 16 ans, Tom (prénom d’emprunt), dont il avait fait la connaissance sur un site de rencontre, il reconnaît deux actes sexuels. « Il m’avait dit qu’il avait 18 ans, je ne comprends pas pourquoi je suis poursuivi pour ça, car je ne savais pas qu’il était mineur, sinon je ne serai pas aller avec lui à la kermesse du village avec mon passé ! »
Il faut savoir qu’il a été déjà condamné en 2013 pour le viol d’une gamine de 11 ans à 4 ans de prison, dont un avec sursis probatoire et la condition de suivre un traitement. « Se fier aux dires de quelqu’un n’est pas une excuse, alors qu’il était évident qu’il s’agissait d’un gamin en pleine recherche sexuelle, rejeté par sa famille, et qui donc n’était pas en mesure de s’opposer à un chantage affectif. » Pour Mme Herman, ministère public, la personnalité du prévenu, qu’elle qualifie de vrai pervers manipulateur, est inquiétante, et le risque de récidive important. Elle réclame 6 ans de prison.
Mais pour son avocat Me Balaes, il est parfaitement conscient de son attirance pour les plus jeunes et de son comportement pervers, ce dont il a honte. Il a la volonté d’y remédier, malgré l’échec de la thérapie précédente. Ce n’est pas un prédateur, puisque ce sont les deux jeunes qui se sont présentés à lui. Il lui faudrait une thérapie plus poussée, ce qu’il ne peut solliciter étant donné sa condamnation précédente. Il ne peut donc que souhaiter la clémence du tribunal. Jugement dans un mois. (L.B.)