Ce n’est pas la première fois que depuis le début de la crise sanitaire, des policiers se font cracher dessus ou agressés lors de contrôles. Le 9 avril dernier, deux policiers de la Zone Stavelot-Malmedy avaient été blessés après être intervenus dans le cadre d’un rassemblement de personnes non autorisé. Dimanche après-midi, c’est dans le parc communal de la Schulstraße à Eupen qu’un incident s’est produit.
Deux agents de la zone de police de Weser-Göhl ont voulu contrôler quatre personnes dans le cadre de la mise en œuvre des mesures fédérales de Covid 19. Le contrôle se durcit d’abord verbalement mais les esprits se sont vites échauffés par la suite. Lorsque les policiers ont demandé une pièce d’identité à une femme, le document a d’abord été léché puis remis au policier. L’intégrité des agents a également été mise à mal à la suite d’agressions physiques.
Des faits pris très au sérieux
Les deux policiers ont été légèrement blessés et deux personnes ont dû passer la nuit suivante en cellule. Il s’agit d’un homme de 65 ans et d’une femme de 67 ans originaires de La Calamine. Comme l’a expliqué le premier procureur au parquet d’Eupen Frédéric Renier à nos collègues du GrenzEcho, tous deux risquent une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an et une amende pouvant aller jusqu’à 2 400 euros. Les deux autres personnes présentes sur les lieux, une femme d’Eupen de 33 ans et un homme de Roetgen de 46 ans, ont été laissées en liberté.
Plusieurs personnes ont déjà été arrêtées pour des faits similaires dans notre pays. Il est à noter que le crachat a été repris parmi les infractions pouvant porter atteinte à la santé à cause du coronavirus. Les procureurs généraux ont demandé aux chefs de parquet de présenter systématiquement à un juge les auteurs de telles infractions.(MY)